Suite à un an de confinement pour la culture, le festival international des Rencontres d’Arles annonce que leur 52e édition aura bien lieu ! Découvrez dès à présent la première partie de la programmation, et rendez-vous le 4 juillet pour le début des festivités !
Quel choc que d’apprendre, le 29 avril dernier, l’annulation des 51e Rencontres d’Arles ! Une décision difficile, mais en accord avec le contexte compliqué du secteur culturel, confiné du fait de la crise sanitaire. Un an plus tard, une lueur d’espoir… Une excellente nouvelle même : les Rencontres d’Arles confirment le maintien de leur 52e édition ! Un geste fort, et à la symbolique immense – la culture ne baissera pas les bras. Et pour accompagner cette annonce, une première partie de la programmation a été dévoilée et elle s’annonce déjà comme l’évènement artistique majeur de l’été 2021. Car cette édition sera marquante pour au moins deux raisons : le retour de la culture dans nos vie, et la direction assurée par Christoph Wiesner – nommé à la tête du festival en septembre dernier. Notons également une nouvelle identité graphique, signée par ABM Studio.
« La photographie continue à émettre des signaux lumineux et à ouvrir l’espace pour de nouveaux modes de résistance. Au cœur de l’été arlésien, cette année sera comme une constellation, faite de mille feux illustrant la diversité des regards, la polyphonie des récits et symbolisant la survivance à travers l’image des espoirs et des prises de conscience », annonce le directeur Christoph Wiesner. Avec Sonia Voss pour commissaire d’exposition, la programmation se veut riche, diversifiée et résolument contemporaine. Avec un nouveau concept scénographique mettant les projets en dialogue les uns avec les autres, la 52e édition des Rencontres d’Arles permettra de voir un peu plus clair dans cette sombre période.
Masculinités © Rotimi Fani-Kayode, Sans titre, 1985.
Une riche collection de regards
Au programme, des expositions qui interrogeront la notion d’identité. Masculinités étudiera comment cette notion complexe de masculinité s’est construite socialement à partir des années 1960. Puisqu’il fallait tout repenser proposera une analyse féministe afin d’ imaginer le monde de demain. The New Black Vanguard explorera comment certains artistes ont bouleversé la représentation de l’Homme noir, à travers l’image de mode.
Projecteurs sur la photographie émergente avec les lauréats du Prix Découverte Louis Roederer 2021, Sim Chi Yin du Jimei X Arles Discovery Award, Almudena Romero de la Résidence BMW, et Lebogang Tlhako de la Bourse de recherche curatoriale – projets Afrique.
Sera aussi mis en lumière la scène mondiale, avec un ensemble d’artistes venus du monde entier. Thawra ! ثورة Révolution ! Soudan, histoire d’un soulèvement portera un regard sur le soulèvement populaire soudanais débuté en 2018. République Populaire Démocratique de Corée, Portraits de Stéphan Gladieu cherchera à mettre en avant celles et ceux qui habitent la mystérieuse Corée du Nord. Ou encore Être Présent de Pieter Hugo abordera les sujets de la criminologie, de la surveillance et des typologies avec ses portraits en Afrique du Sud.
Chaque photographe, chaque exposition, apportera un peu de lucidité dans ces temps incertains. Et peut-être que le brouillard de nos quotidiens mis en quarantaine commencera même à se dissiper… Voilà déjà une riche collection de regards, qui donne un bel avant-goût des expositions qui nous attendent cet été, à partir du 4 juillet !
The New Black Vanguard © Dana Scruggs, Nyadhour, Elevated, Vallée de la Mort, Californie, 2019
à g. Alexandra, Londres, 2020, série Solus ; à d. Shaun Oliver, Le Cap, 2011, série Kin. Être présent
© Pieter Hugo, avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Image d’ouverture : The New Black Vanguard © Dana Scruggs, Nyadhour, Elevated, Vallée de la Mort, Californie, 2019