Sujets insolites ou tendance, faites un break avec notre curiosité de la semaine. La photographe Julia Wimmerlin réalise d’étranges autoportraits, en transformant la nourriture en costumes d’époque.
La photographe d’origine ukrainienne Julia Wimmerlin n’a jamais eu la patience d’apprendre à cuisiner. « Je n’ai jamais su le faire, et je n’ose même pas m’imaginer dans une cuisine, entourée de mes tentatives ratées », confie Julia. Cependant, inspirée par le 8e art et les peintures des grands maîtres flamands, elle construit une série d’autoportraits « culinaires ». « J’ai essayé de transformer ma nourriture en un art visuel. Il est plus facile d’être patient lorsqu’on fait quelque chose que l’on aime », précise-t-elle. Le résultat est fascinant : des portraits à l’allure picturale, teintés d’une touche de surréalisme et d’humour.
Un challenge dans chaque image
Les autoportraits de Julia sont minutieux. Un travail d’orfèvre que la photographe entreprend avec délicatesse. « Ce projet a été réalisé en quatre mois. Le costume qui a été le plus long à terminer a été celui aux pâtes, confie l’artiste. Il m’a fallu percer quatre trous dans chaque pâte pour construire le collier et la coiffe… Et la matière est fragile et se casse facilement ! »
Chaque image s’impose comme un challenge, forçant Julia à faire travailler son imagination pour se renouveler. « Il faut trouver quel aliment utiliser, et s’adapter au style visuel des costumes. Je dois aussi faire attention aux couleurs, afin qu’elles se fondent dans le décor, tout en restant fidèles aux coloris de la nourriture ! », ajoute-t-elle. La nourriture la plus dure à manier ? La pieuvre. « Sa peau est très glissante et ne reste en place que quelques secondes », raconte Julia.
Des mises en scène qui complimentent l’esthétique picturale des portraits. Une manière originale de représenter la nourriture en photographie.
© Julia Wimmerlin