Dans le cadre du parcours digital dédié aux femmes photographes Elles X Paris Photo, nous présentons, durant dix jours, les auteures mises en avant en vidéo. Grève visuelle, études de la production et de la consommation des images… Découvrez le parcours et l’œuvre d’Ira Lombardia.
Cette année, pour pallier l’annulation de l’édition 2020 au Grand Palais à la suite des restrictions sanitaires, le ministère de la Culture présente, en association avec Paris Photo, et avec le soutien de Women In Motion – un programme de Kering – un parcours digital dédié aux femmes photographes, Elles X Paris Photo.
C’est Karolina Ziebinska-Lewandowska, conservatrice au cabinet de la photographie du Centre Georges-Pompidou, qui en a assuré le commissariat. Pour l’occasion, elle a réuni près de 40 femmes, jeunes, confirmées, peu connues ou ayant marqué l’histoire de la photographie. Le site présente l’ensemble des artistes du parcours, une trentaine d’interview écrites, ainsi que dix entretiens filmés. Y sont également publiées des infographies sur la place des femmes dans la photographie en France (d’après des études du ministère de la Culture).
« Je prends très peu de photos. Cela ne m’intéresse pas. Je suis davantage fascinée par la manière dont les images sont produites, distribuées, consommées, par les dynamiques, les flux, les dimensions invisibles. J’aime aussi étudier les images qui fonctionnent en groupe, comme des amas. J’observe les espaces, les interstices entre elles », annonce Ira Lombardía. Cette artiste et chercheuse travaille avec différents médias – la photographie, la vidéo, le design graphique et la sculpture – et interroge les dynamiques et rhétoriques présentes dans l’art contemporain. « De nos jours, le regard de femme, n’a plus grand-chose à voir avec le fait de regarder, fixer, contempler, mais évoque plutôt l’action. Je définirais le regard de femme comme un appel à agir, et ce dès maintenant, donc il nous faut être prêtes ! »
Un entretien à découvrir sur le site Elles X Paris Photo, et à poursuivre avec un échange filmé.
© Lucas Hauchard et Anaïs Viand
© Ira Lombardia