Retour sur l’édition 2021 d’Elles x Paris Photo en naviguant sur le site dédié au parcours. Focus, aujourd’hui, sur Jessica Backhaus qui explore, à travers son œuvre, le monde sibyllin de l’abstraction.
En novembre 2020, Paris Photo et le ministère de la Culture, en association avec Fisheye Magazine, lançaient un site web dédié à Elles x Paris Photo – un parcours physique et numérique mettant en avant les artistes féminines présentes au cœur de la foire. Une manière de leur donner la parole, à travers des interviews écrites et vidéo. Depuis le lancement de l’édition 2.0, en mars dernier, Valérie Belin, Laia Abril, Jun Ahn, Alison Rossiter, Judith Joy Ross, Cig Harvey, Barbara Probst, Malala Andrialavidrazana, Maryam Firuzi, Almudena Romero et Dimakatso Mathopa se sont succédées. C’est désormais au tour de la photographe allemande Jessica Backhaus de se prêter au jeu. Elle revient, ici, sur l’évolution de son œuvre composite, dans laquelle elle entremêle aussi bien portrait et nature morte, minimalisme et abstraction.
Nouveaux challenges
Née en 1970 à Cuxhaven, en Allemagne, Jessica Backhaus part vivre à Paris à l’âge de 16 ans. Là-bas, elle étudie le 8e art et la communication visuelle. Mais c’est également dans la capitale française qu’elle rencontre celle qui deviendra son mentor : la photographe Gisèle Freund. Une relation qui marquera à tout jamais sa vie de femme et d’artiste. « Cette amitié que j’ai eue avec elle a vraiment été l’un des plus beaux cadeaux que j’ai reçus dans ma vie. Elle m’a inspirée et influencée, non seulement en raison de son incroyable biographie, mais ce que j’ai vraiment aimé et apprécié le plus chez elle, c’est son courage et sa curiosité qui m’ont beaucoup inspirée. Certaines des conversations que j’ai eues avec elle résonnent encore en moi aujourd’hui », explique-t-elle.
Il faut dire qu’à l’instar de son amie, Jessica Backhaus se plaît à explorer différentes esthétiques. « Je ne veux pas me répéter sans cesse, et faire la même chose encore et encore. C’est pourquoi je cherche de nouveaux challenges. Je cherche également de nouvelles façons de m’exprimer. Il peut s’agir de collage, de photographie ou bien d’une photographie à laquelle j’ajoute d’autres éléments… », explique-t-elle. Aujourd’hui, couleurs, lumière et formes se conjuguent, finalement, dans l’abscons. Car c’est de cette façon qu’elle parvient à créer des compositions qui correspondent à sa quête de liberté. « Je pense que l’abstraction nous éloigne un peu de notre zone de confort, et je pense aussi qu’il faut l’aborder avec un état d’esprit spécial où vous devez sentir et voir... […] Je trouve qu’il y a vraiment quelque chose de fascinant dans l’abstraction », conclut-elle enfin.
Un entretien vidéo à découvrir sur le site Elles X Paris Photo, une occasion de redécouvrir le reste du parcours 2021. N’attendez plus, et imprégnez-vous des œuvres de ces femmes photographes !
© Jessica Backhaus / Robert Morat Galerie