Farid au pays des cauchemars

05 février 2020   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Farid au pays des cauchemars

Sujets insolites ou tendances, faites un break avec notre curiosité de la semaine. Horrifiques et oniriques, les montages de Farid Shukurov nous immergent dans un univers pop cauchemardesque et survolté.

 « Je me considère comme un créateur visuel. Mon surnom ? Le magicien de Photoshop »,

déclare Farid Shukurov. Né dans l’Azerbaïdjan, l’artiste a découvert le montage par hasard, en apprenant le design au sein de son entreprise. Aujourd’hui, il vit de cette passion incongrue. Inspiré par un vintage coloré – notamment les tons verts et roses – il réalise des portraits surréalistes et troublants. Farid Shukurov coupe, creuse, tranche la peau de ses modèles, fait fondre les visages et laisse dans leur sillage des nappes iridescentes. Une mosaïque « horrifique, étrange et onirique » aussi répugnante qu’attirante.

C’est là toute la poésie des créations de l’artiste. « Lorsque je construis mes œuvres, je ne m’inquiète pas de la réaction des gens. Qu’ils aiment ou détestent mes montages n’a pas d’importance, seule l’émotion – positive ou négative – compte », précise-t-il. Dans ses images, couleurs pop et arc-en-ciel côtoient silhouettes hybrides et cauchemardesques. Si ça et là, les logos de quelques grandes marques apparaissent, Farid Shukurov ne souhaite pas politiser ses œuvres. « Je cherche simplement à rendre le monde plus coloré et passionnant », ajoute-t-il. C’est finalement une vision déformée de notre société que l’auteur présente sur Instagram. Un monde dangereux, effrayant, mais avant tout fascinant. Dans son univers, cependant, les monstres, qui nous hantent et nous séduisent, ne cachent pas leur difformité.

© Farid Shukurov© Farid Shukurov
© Farid Shukurov© Farid Shukurov
© Farid Shukurov© Farid Shukurov
© Farid Shukurov© Farid Shukurov

© Farid Shukurov

Explorez
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
Berceau de Moïse (Reine de la nuit), Guyane, 2025 © Sylvie Bonnot, courtesy Hangar Gallery, Brussels
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les événements photographiques abondent à Paris. Voici un tour d’horizon des festivals, foires et...
16 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Boby
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
15 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
© Ian Cheibub
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
C’est l’heure du récap ! Entre la parution d’un nouvel ouvrage, la sortie du numéro #74 et celle d’un épisode de Focus, la semaine a été...
09 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet