C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Au cœur du secteur Émergence de Paris Photo, Chloé Azzopardi dévoile, du 13 au 16 novembre 2025, Non Technological Devices, un travail alliant photographie et sculpture, pensé comme une réflexion autour des formes de cohabitations avec le vivant.
Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les images que leurs récits ! C’est pourquoi nous avons lancé, en 2022, un objet multimédia dont le 81e épisode sort aujourd’hui. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques histoires. Succédant à 80 auteur·ices, Chloé Azzopardi nous présente ses Non Technological Devices. Des objets faits de matériaux organiques, pensés comme une manière poétique d’« augmenter » l’humain tout en lui permettant de renouer avec le vivant en plein cœur d’une crise climatique.
Entre enthousiasme et angoisse
« Qu’est-ce que peut l’art par rapport à la crise climatique ? Pas grand-chose, à part être une ressource pour des imaginaires », déclare l’artiste plasticienne et photographe. « Enfant d’Internet », cette dernière croise, à travers son projet, une forme d’enthousiasme pour la technologie et une certaine angoisse face à notre gestion des ressources naturelles. D’abord perçues comme des extensions de corps, ses créations évoluent lorsqu’elles entrent en contact avec un événement : une manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline. « Quand les gens me voyaient construire mes objets, iels y devinaient des attelles, des outils de soins utilisés pour immobiliser leurs membres blessés », confie-t-elle. Non Technological Devices s’impose alors comme une proposition « d’iconographie de l’autodéfense écologique ». Une réponse aussi onirique qu’engagée à l’abattement collectif ressenti face à la destruction de l’environnement.