« Je me suis libérée de certaines règles et autorisée à expérimenter »

25 juin 2020   •  
Écrit par Fisheye Magazine
« Je me suis libérée de certaines règles et autorisée à expérimenter »

Fisheye revient sur dix ans d’histoire du Festival Circulation(s), et donne la parole aux photographes qui ont participé à l’événement. Focus sur la photographe française Bérangère Fromont, exposée en 2017. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.

Fisheye : Comment avez-vous connu 
le festival Circulation(s), et qu’est-ce qui vous a incitée à y participer ?

Bérangère Fromont

: Je connais le festival depuis 2011. Je me souviens de l’affiche de Maia Flore et du trajet jusqu’au parc de Bagatelle pour mes premières lectures de portfolio. C’était un mélange d’excitation – montrer son travail et rencontrer des professionnels – et de peur du jugement. Je pense que j’ai découvert Circulation(s) dans la presse spécialisée, mais je n’avais pas participé à l’appel à candidatures cette année-là. Avec la réputation de cet événement grandissant, c’est devenu un passage obligé pour un jeune photographe, un véritable tremplin. Je me souviens d’un grand soulagement lorsque mon travail a été choisi, comme une étape franchie.

Comment le festival a-t-il influencé votre carrière et votre parcours ?

Il y a vraiment eu un avant et un après. En termes de visibilité, le festival Circulation(s) est assez incroyable. Au-delà de l’implication et de la gentillesse de l’équipe avec qui il y a un véritable suivi au fil du temps, la rencontre avec des photographes du monde entier permet une diversification enrichissante de son réseau. Et de nouvelles amitiés.

© Bérangère Fromont© Bérangère Fromont

Quels sont les exemples d’aides
 que Circulation(s) vous a apportées : publications, expositions, contacts professionnels ou artistiques ?

Dès la sortie de la liste des lauréats, j’ai eu les premières retombées : des publications presse, des invitations pour des expositions et des festivals, des messages privés… J’ai été choisie pour exposer avec quatre autres photographes au centre photographique de Clermont-Ferrand de l’hôtel Fontfreyde (Circulation(s) hors les murs). J’ai pu y développer une production de grande qualité que je fais encore tourner aujourd’hui. J’ai été très chanceuse.

Quels sont les artistes que vous avez découverts à Circulation(s) ? Quels sont ceux qui ont influencé votre travail ?

Cristina de Middel

, Nolwenn Brod, Salvi Danés, Édouard Taufenbach, Rebecca Topakian, Leslie Moquin, Elsa Leydier sont des photographes que je ne connaissais pas avant le festival. Difficile de dire qui a influencé mon travail. Aucun et tous à la fois, une inspiration d’accrochage par-ci par-là. Je pense surtout que l’ouverture et la liberté des écritures ont eu une résonance chez moi. Je me suis libérée de certaines règles et autorisée à expérimenter. C’est ce que j’attendais de découvrir chaque année.

Votre meilleur souvenir du festival ? Et le pire ?

Mon meilleur souvenir : les fous rires à Clermont-Ferrand. Le pire : le moment où tu découvres que ton nom n’est pas dans la sélection parisienne. Ou quand j’ai appris qu’il n’y aurait pas de fontaine à champagne à la fête du festival.

Circulation(s) en trois adjectifs ?

Bosseuse, fêtarde, chaleureuse.

 

Cet article est à retrouver dans son intégralité dans Fisheye #41, en kiosque et disponible ici. Pour candidatez à la prochaine édition de Circulation(s), c’est par ici

© Bérangère Fromont© Bérangère Fromont
© Bérangère Fromont© Bérangère Fromont
Fisheye Magazine | Les fantômes de l'adolescence
Extrait de “I don’t want to disappear completely”, © Bérangère Fromont
© Bérangère Fromont

© Bérangère Fromont

© Bérangère Fromont

Explorez
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
© Mirko Ostuni, Onde Sommerse.
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
Dans Onde Sommerse, Mirko Ostuni dresse le portrait de sa propre génération se mouvant au cœur des Pouilles. Cette jeunesse tendre et...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
© Maurine Tric
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
Pour certain·es artistes, la photographie a un pouvoir cathartique ou une fonction guérisseuse. Iels s'en emparent pour panser les plaies...
19 décembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #523 : Claudia Revidat et Sarah Carrier
© Claudia Revidat
Les coups de cœur #523 : Claudia Revidat et Sarah Carrier
Les sujets de Claudia Revidat et Sarah Carrier, nos coups de cœur de la semaine, se révèlent dans des teintes chaudes. La première...
16 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nicolas Serve : en cure et à cri
© Nicolas Serve
Nicolas Serve : en cure et à cri
Dans Les Abîmés, Nicolas Serve poursuit son travail sur la dépendance à certaines substances. Ici, il raconte la cure de désintoxication...
12 décembre 2024   •  
Écrit par Gwénaëlle Fliti
Nos derniers articles
Voir tous les articles
The Color of Money and Trees: portraits de l'Amérique désaxée
©Tony Dočekal. Chad on Skid Row
The Color of Money and Trees: portraits de l’Amérique désaxée
Livre magistral de Tony Dočekal, The Color of Money and Trees aborde les marginalités américaines. Entre le Minnesota et la Californie...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Hugo Mangin
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
© Prune Phi
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
Du 7 février au 23 mars 2025, le Jeu de Paume accueille le festival Paysages mouvants, un temps de réflexion et de découverte dédié à la...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
© Mirko Ostuni, Onde Sommerse.
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
Dans Onde Sommerse, Mirko Ostuni dresse le portrait de sa propre génération se mouvant au cœur des Pouilles. Cette jeunesse tendre et...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
© Maurine Tric
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
Pour certain·es artistes, la photographie a un pouvoir cathartique ou une fonction guérisseuse. Iels s'en emparent pour panser les plaies...
19 décembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine