Fisheye revient sur dix ans d’histoire du Festival Circulation(s), et donne la parole aux photographes qui ont participé à l’événement. Focus sur la photographe française Bérangère Fromont, exposée en 2017. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.
Fisheye : Comment avez-vous connu le festival Circulation(s), et qu’est-ce qui vous a incitée à y participer ?
: Je connais le festival depuis 2011. Je me souviens de l’affiche de Maia Flore et du trajet jusqu’au parc de Bagatelle pour mes premières lectures de portfolio. C’était un mélange d’excitation – montrer son travail et rencontrer des professionnels – et de peur du jugement. Je pense que j’ai découvert Circulation(s) dans la presse spécialisée, mais je n’avais pas participé à l’appel à candidatures cette année-là. Avec la réputation de cet événement grandissant, c’est devenu un passage obligé pour un jeune photographe, un véritable tremplin. Je me souviens d’un grand soulagement lorsque mon travail a été choisi, comme une étape franchie.
Comment le festival a-t-il influencé votre carrière et votre parcours ?
Il y a vraiment eu un avant et un après. En termes de visibilité, le festival Circulation(s) est assez incroyable. Au-delà de l’implication et de la gentillesse de l’équipe avec qui il y a un véritable suivi au fil du temps, la rencontre avec des photographes du monde entier permet une diversification enrichissante de son réseau. Et de nouvelles amitiés.
Quels sont les exemples d’aides que Circulation(s) vous a apportées : publications, expositions, contacts professionnels ou artistiques ?
Dès la sortie de la liste des lauréats, j’ai eu les premières retombées : des publications presse, des invitations pour des expositions et des festivals, des messages privés… J’ai été choisie pour exposer avec quatre autres photographes au centre photographique de Clermont-Ferrand de l’hôtel Fontfreyde (Circulation(s) hors les murs). J’ai pu y développer une production de grande qualité que je fais encore tourner aujourd’hui. J’ai été très chanceuse.
Quels sont les artistes que vous avez découverts à Circulation(s) ? Quels sont ceux qui ont influencé votre travail ?
, Nolwenn Brod, Salvi Danés, Édouard Taufenbach, Rebecca Topakian, Leslie Moquin, Elsa Leydier sont des photographes que je ne connaissais pas avant le festival. Difficile de dire qui a influencé mon travail. Aucun et tous à la fois, une inspiration d’accrochage par-ci par-là. Je pense surtout que l’ouverture et la liberté des écritures ont eu une résonance chez moi. Je me suis libérée de certaines règles et autorisée à expérimenter. C’est ce que j’attendais de découvrir chaque année.
Votre meilleur souvenir du festival ? Et le pire ?
Mon meilleur souvenir : les fous rires à Clermont-Ferrand. Le pire : le moment où tu découvres que ton nom n’est pas dans la sélection parisienne. Ou quand j’ai appris qu’il n’y aurait pas de fontaine à champagne à la fête du festival.
Circulation(s) en trois adjectifs ?
Bosseuse, fêtarde, chaleureuse.
Cet article est à retrouver dans son intégralité dans Fisheye #41, en kiosque et disponible ici. Pour candidatez à la prochaine édition de Circulation(s), c’est par ici !
© Bérangère Fromont