« J’ai toujours eu un esprit créatif, cherchant indéfiniment à créer pour canaliser un désir profond d’expérimentation. Bien que la photographie m’ait captivé dès mon plus jeune âge, j’ai choisi une voie moins artistique pour devenir médecin. Mais j’ai vite déchanté, en comprenant que cela ne m’apporterait pas ce que je recherchais. Je suis donc revenu à ma passion d’antan, celle de capturer des instants. » Installé en Autriche, Kurt Bauer s’est épris de la photographie de manière autodidacte, se laissant porter par le romantisme et la nostalgie que lui procurait le 8e art. S’étant pleinement retrouvé grâce à ce dernier − après quelques années d’errance professionnelle − il utilise désormais le médium afin de saisir des mirages visuels, gorgés de malice et de légèreté. « J’aime jouer avec les paradoxes, ce qui peut être pris comme une critique de la société et une façon de souligner que nous sommes tous contradictoires, de véritables “ironies ambulantes”. Je n’essaie pas d’éclairer qui que ce soit avec mon travail, mais plutôt de capturer un moment fugace », déclare-t-il. Petites luxures, corps solaires, caprices et délices sucrées… Se cache, dans les images de Kurt Bauer, une invitation à vivre sans réserve, tout en se délectant du temps qui passe. « Récemment, ma femme et moi sommes devenus parents de notre fille, Lola. En vivant dans notre appartement au centre-ville de Graz, nous sommes au cœur de la ville, mais nous avons également le sentiment d’être au centre de tout. La vitalité de cette nature et des paysages m’attire profondément. […] Je me nourris de ce qui m’entoure », conclut l’artiste.
© Kurt Bauer