Un étudiant allemand, Max Slobodda, photographie les passants qui se fondent dans le décor. Une découverte Fisheye. Par Hélène Rocco.
Quand les passants se fondent dans l’environnement, Max Slobodda est là pour capturer la scène. Il y a un an, cet étudiant en photo de 28 ans s’est mis à photographier des jambes qui disparaissaient au coin d’une rue et des bras qui sortaient d’un mur. De là est née l’idée d’une série: Merge (en français, “fusionner”). Max se souvient: “En règle générale, j’ai toujours aimé l’ambiguïté alors quand j’ai découvert les photos de rue d’Alex Webb et Matt Stuart, j’ai été scotché”.
“A partir de ce moment là, j’ai commencé à regarder le monde différemment et j’ai vu des choses que je n’avais jamais remarqué auparavant. Sans jamais les mettre en scène bien sûr !” continue-t-il. Attentif au moindre détail, le photographe joue avec la profondeur pour donner au spectateur l’impression que le sujet et son environnement fusionnent réellement.
A travers ce projet qu’il prévoit de poursuivre toute sa vie, Max a voulu montrer l’absurdité du quotidien. “C’est une question de point de vue. La moitié de ces images ont été prises pendant que j’attendais le bus ou le train. C’est l’essence même de mon travail. La banalité du quotidien. On veut se rendre d’un point A à un point B le plus vite possible mais il y a beaucoup de choses à explorer sur le chemin. Ouvrez grands les yeux et vous serez surpris de voir combien les choses insignifiantes peuvent vous faire sourire. Même si ce n’est que pour une seconde. Amenez votre appareil partout avec vous et comme moi vous aurez la chance de capturer ces moments.” En marge de cette série, le photographe travaille sur la place de la publicité dans les zones urbaines.