Gilles Leimdorfer
« J’ai suivi cinq éditions du Tour de France entre 2002 et 2014 […] et je n’ai pas vu un seul coureur. J’étais là pour retrouver un pays au bord de la route. Devant la caravane publicitaire, je devançais le peloton d’au moins une heure pour photographier le public. Le Tour de France est une fête populaire. On fête l’été, le 14 juillet et les vacances qui approchent. On fête un imaginaire collectif qui puise ses racines dans le Moyen Age et la IIIe République. Des millions de Français se retrouvent chaque année sur le trajet de la course pour un pique-nique géant aux allures de grand messe nationale. On vient chercher là une innocence perdue, un pays rêvé. On peut alors faire semblant que rien ne change, que tout est comme avant. Une occasion rêvée pour faire un portrait de la France d’aujourd’hui… »