Mig20, de son vrai nom Vincent Migrenne, 48 ans, est un photographe parisien pratiquant la photo au smartphone. Carrées, graphiques et colorées, ses photos reflètent le monde tel qu’il le voit : poétique et insolite.
Enfant, Vincent Migrenne était admiratif des pochettes de disques. Par la suite, chaque été, il héritait de sa grand-mère une collection de Paris Match. Deux supports formateurs. Aujourd’hui, il est concepteur-rédacteur dans une agence de publicité et photographe de rue durant son temps libre. C’est au cours de ses trajets quotidiens parisiens et en vacances qu’il capte des instants de vie tantôt insolites et tantôt tendres. Toutes ses photos sont réalisées sans trucages et sont très peu retouchées. Ses secrets ? Imaginer la photo avant de la prendre et surtout, jouer « au mec perdu cherchant son chemin sur Google Maps ». Vincent Migrenne, ou Mig20 pour son nom de scène, est aussi un accro d’Instagram, une plateforme qui lui permet de parfaire son style. On comprend mieux son obsession pour le format carré – 20×20 : « C’est le format Instagram, c’est mon monde » explique-t-il. Il est aussi actif sur Tumblr, c’est là qu’il partage « les meilleurs de [ ses] meilleures ».
« Une belle image doit être graphique mais elle doit aussi raconter quelque chose »
Entre graphisme et humaniste
Vincent Migrenne est un amoureux de la vie. Passionné de la ville comme de ses habitants, il ne se lasse pas de dégainer son iPhone. « Je prends entre 10 et 30 photos par jour ». Un beau score pour un amateur. Et s’il capture son quotidien, c’est toujours avec un regard singulier. Un regard inspiré de quelques grands maîtres. De Vivian Maier à Martin Parr en passant par Elliot Erwitt – il est fasciné par la série Dogs, il se créée un univers combinant graphisme, photographie humaniste et comique de situation. D’ailleurs, pour totalement apprécier ses images, mieux vaut lire la légende, souvent décalée. S’il laisse son regard s’égarer, Vincent Migrenne demeure un photographe pointilleux voire carré.
Image d’ouverture : Les Mamies du Moma © Vincent Migrenne