La Villa San Francisco tisse des liens entre artistes et société

25 août 2020   •  
Écrit par Lou Tsatsas
La Villa San Francisco tisse des liens entre artistes et société

Nouvelle institution culturelle, la Villa San Francisco accueillera, dès septembre, des artistes-résidents locaux et internationaux. L’objectif ? Lancer un dialogue tourné vers l’avenir entre les auteurs et la société.

« San Francisco a toujours été à l’origine de grandes transformations sociétales qui impactent le monde. La France, quant à elle, n’a cessé de reconnaître le rôle singulier des artistes dans la société. La Villa San Francisco est née de la rencontre de ces cultures autour d’une vision : les artistes doivent, plus que jamais, jouer un rôle central dans la mutation de notre monde »,

déclare Juliette Donadieu, attachée culturelle du Consulat général de France à San Francisco.

Lieu de résidence contemporain, la Villa entend « donner aux artistes les moyens de façonner le futur ». Si les résidences de créateurs français ont dû être reportées à 2021, à cause de la pandémie, le principe reste le même : chaque année, un appel à candidatures sera lancé pour inviter quatre auteurs – sélectionnés par un jury franco-américain – à rejoindre la villa, et prendre part à un dialogue franco-américain au cœur de la baie de San Francisco. Les résidents séjourneront entre quatre et six semaines sur place et seront accompagnés d’un Local Community Guide. Écrivains, peintres, artistes numériques ou encore photographes se lanceront ainsi dans une découverte sensible du territoire, autour de leurs propres thèmes de recherches.

© Agnès Varda

© Agnès Varda

La création comme une revendication

Au cœur de ce projet se tient une volonté d’encourager la création comme un langage, une revendication. « Il est essentiel que les artistes participent pleinement aux débats qui agitent notre société et contribuent à leur interprétation. Leur langue, celle de l’imagination radicale, est nécessaire pour réinventer les villes de demain et les rendre aussi inclusives et créatives que possible », explique Juliette Donadieu.

Médium de référence pour décrypter le monde, l’image – et plus particulièrement la photographie – sont à l’honneur, dans la villa. Le studio Mortazavi, appartement conçu pour accueillir les artistes, est décoré des œuvres de JR et Agnès Varda, possibles sources d’inspiration pour les auteurs. Mohamed Bourouissa, artiste visuel, questionnera, dès le printemps 2021, l’intelligence artificielle comme nouvelle forme de religion. En juillet, Adrien M. et Claire B., créateurs d’arts visuels vivants, imagineront quant à eux des moyens d’utiliser les technologies au service d’une façon d’habiter un monde poétique. « La photographie est également au cœur des projets des artistes locaux qui viendront en résidence dès septembre. Tous participent au dialogue transdisciplinaire sur les grands enjeux contemporains que la Villa souhaite insuffler ! », conclut l’attachée culturelle. Une initiative dynamique et prometteuse.

© Mohamed Bourouissa© Mohamed Bourouissa

© Mohamed Bourouissa

© JR© JR

© JR

Image d’ouverture : © Agnès Varda

Explorez
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Sein und werden Être et devenir. FREELENS HAMBURG PORTFOLIO REVIEWS © Simon Gerliner
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Les expositions photographiques se comptent par dizaines, en France comme à l’étranger. Les artistes présentent autant d’écritures que de...
03 septembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les Femmes et la mer : mondes liquides
© Louise A. Depaume, Trouble / courtesy of the artist and festival Les Femmes et la mer
Les Femmes et la mer : mondes liquides
Cette année, le festival photographique du Guilvinec, dans le Finistère, prend un nouveau nom le temps de l'été : Les femmes et la mer....
03 septembre 2025   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #522 : la rentrée est de sortie
© Nicholas Ip / Instagram
La sélection Instagram #522 : la rentrée est de sortie
Annonçant la fin de l’été, le mois de septembre est pour beaucoup synonyme de rentrée. Source d’enthousiasme pour certain·es...
02 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Sein und werden Être et devenir. FREELENS HAMBURG PORTFOLIO REVIEWS © Simon Gerliner
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Les expositions photographiques se comptent par dizaines, en France comme à l’étranger. Les artistes présentent autant d’écritures que de...
03 septembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine