Soleil hivernal, maquillages halloweenesque, premières traces de neige… L’automne d’Andrew McGill se veut bariolé, captivant, dynamique. Amoureux du 8e art depuis son enfance – lorsque ses parents l’envoyaient en colonie de vacances avec un appareil jetable – le photographe canadien réalise aujourd’hui la plupart de ses projets personnels dans la ferme familiale, située au sud-ouest de l’Ontario. Là-bas, au gré du temps qui passe, il compose une œuvre influencée par les aléas des époques, des couleurs, de la météo, du froid qui approche, et de la chaleur qui s’évapore. « J’ai commencé à travailler sur les saisons en revenant ici après avoir vécu quelque temps à New York. Je voyais mon environnement avec un œil neuf. J’ai acheté un Hassleblad et je me suis dirigé vers cette ferme, désireux de créer. J’ai eu la chance de pouvoir documenter des rassemblements culturels et des festivals qui s’organisent chaque année à la fin du mois de septembre », se souvient-il. Fasciné par les couleurs, l’auteur s’applique ici à reproduire avec fidélité chaque nuance de l’automne. Des récoltes de fruits aux feuilles tombantes, de la fumée du thé qui réchauffe les mains aux vitres givrées des voitures. Une ode aux valeurs familiales et communautaires, sublimée par une atmosphère unique.
© Andrew McGuill