Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur les œuvres et les sujets qui les inspirent particulièrement. Aujourd’hui, Elena Helfrecht nous plonge dans son univers nourri de son histoire familiale, de rituels féminins et de traditions bavaroises. Son premier ouvrage, Plexus, vient de paraître aux éditions Void.
Si tu devais ne choisir qu’une seule de tes images, laquelle serait-ce ?
Cela change toujours, mais en ce moment c’est « Allvater », de ma série Unternächte, car c’est la dernière image que j’ai prise de mon grand-père avant qu’il ne décède.
La première photographie qui t’a marquée et pourquoi ?
« Le Baiser » de Joel-Peter Witkin. Je l’ai découverte à un moment difficile de ma vie et elle représente beaucoup de choses pour moi : l’amour, la mort, le cycle éternel…
Un shooting rêvé ?
Mon partenaire, mais il est incroyablement timide devant les objectifs. Peut-être un jour !
Un ou une artiste que tu admires par-dessus tout ?
La photographe tchèque Teri Varhol.
Une émotion à illustrer ?
Le sentiment que l’on éprouve lorsqu’on se regarde trop longtemps dans le miroir et que tout vacille, se déforme, et que l’on ne peut pas comprendre que l’on est en fait un être vivant, qui respire.
Un genre photographique, et celui ou celle qui le porte selon toi ?
Eh bien, ce n’est pas strictement photographique, mais le body art et Annegret Soltau.
104 pages
45 €
Un territoire, imaginaire ou réel, à capturer ?
La cité fictive de R’lyeh ou alors celle de Cornwall Coombe.
Une thématique que tu aimes particulièrement aborder et voir aborder ?
La vie et la mort, et tout ce qui se trouve entre les deux. J’aime particulièrement la diversité dans la photographie.
Un événement artistique que tu n’oublieras jamais ?
Schwarze Romantik. Von Goya bis Max Ernst, qui a eu lieu au Städel Museum de Frankfurt, en 2012-2013.
Une œuvre d’art qui t’inspire particulièrement ?
Il est incroyablement difficile de se limiter à une seule œuvre. Mais comme il a récemment refait surface dans ma vie, je dirais le court-métrage La Chute de la maison Usher (1980) de Jan Švankmajer.