Le goût des auteurs : Jean-Vincent Simonet

25 juillet 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
Le goût des auteurs : Jean-Vincent Simonet

Dans sa série In Bloom, Jean-Vincent Simonet affirme son statut d’auteur. Pour l’autonomie de l’image, il assume et sublime les écarts de perception. Il libère ainsi les formes et laisse fleurir les couleurs.

« Je pense que la photographie devient de plus en plus banale, plus aucune connaissance technique n’est nécessaire pour la pratiquer, il suffit d’un smartphone pour faire de bonnes images. On peut en produire des quantités phénoménales dans un laps de temps dérisoire. Ce qui m’intéresse ? La contaminer, la détourner et la libérer », explique Jean-Vincent Simonet, photographe digital et artiste plasticien. Pour son dernier projet, In Bloom, il s’est éloigné des manipulations numériques pour se concentrer sur des procédés analogiques et plastiques. « In Bloom est né lors d’un premier voyage au Japon en tant que touriste. J’étais fasciné par l’immensité et la complexité du décor. Je travaille à l’instinct, et je suis revenu du Japon avec plus de 4 000 images, capturées le jour comme la nuit, des portraits, ou encore des natures mortes… » Après un tri fastidieux, l’auteur a regroupé une partie de sa production en un livre (In Bloom, paru chez SPBH Éditions en 2018).

© Jean-Vincent Simonet© Jean-Vincent Simonet

un monstre surdimensionné

En parallèle, et après plusieurs mois d’expérimentations, il a conçu des pièces uniques en grand format. « J’ai réussi à contrôler l’impression jet d’encre sur plastique. En imprimant sur une feuille qui n’absorbait pas totalement l’encre, j’ai pu intervenir sur la surface humide avant de la faire sécher, ce qui a influencé la colorimétrie et le piqué de l’image. Cela a, entre autres, généré des coulures et des erreurs », précise Jean-Vincent Simonet. Un positionnement technique qui traduit le sentiment organique et vivant de Tokyo et Osaka. « Sur place, on a l’impression d’être absorbé par une entité vivante, un monstre surdimensionné s’étendant sur des kilomètres », confie l’artiste. Un journal personnel que l’on ne se lasse pas de visionner.

L’intégralité de ce dossier est à retrouver dans le magazine Fisheye #37

© Jean-Vincent Simonet© Jean-Vincent Simonet
© Jean-Vincent Simonet© Jean-Vincent Simonet

© Jean-Vincent Simonet

© Jean-Vincent Simonet

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