Sous son désir de voyager il y a toujours eu, au fonds, celui de photographier. Guillaume Flandres est tombé dans la photo il y a neuf ans, alors qu’il vivait à New York. Entourés de photographes, amateurs ou professionnels – mais tous passionnés – il achète là-bas son premier reflex. Mais c’est seulement il y a cinq ans qu’il s’y met « sérieusement. Au fur et à mesure, j’ai commencé à m’intéresser un peu plus à la technique, à la prise de vue. C’était un apprentissage en douceur. » En parallèle, il se procure quelques boîtiers argentiques avec lesquels il photographie son quotidien. Mais c’est en mêlant ses deux passions que, autodidacte, il s’épanouit pleinement. Au gré de ses voyages, Guillaume développe ainsi une écriture bien à lui grâce à un point de vue qui s’échappe autant que possible des clichés attendus. C’est d’ailleurs ce qui nous a séduit dans sa dernière série, Indonesia, rapporté d’un voyage en Indonésie, en septembre dernier.
Montrer que la réalité est belle
En voyage, prendre des photos devient un geste presque obsessionnel. D’ailleurs, il confie : « Lorsque je veux prendre une photo, c’est difficile de m’en empêcher. Quand une image me séduit, j’ai du mal à faire marche arrière. » Et c’est justement parce qu’il n’est pas à l’abri d’une frustration (pour les portraits notamment, car il demande toujours l’autorisation et que les refus sont nombreux) que Guillaume se dépasse doublement pour saisir l’environnement qui l’entoure.
« Je veux que les gens qui regardent mes images ressentent le pays. J’essaye de le montrer sous sa meilleure forme. Ce qui implique par exemple de se lever très tôt pour aller chercher les meilleures lumières. »
Il ne cherche pas à enjoliver la réalité, seulement à montrer ce qu’elle a de plus beau.
Sans cesse en quête des émotions qui élèvent l’esprit ou le cœur, Guillaume fonctionne au coup de foudre. C’est là son inspiration. Elle fut intense en Indonésie : « Je suis allé dans pas mal de pays, mais c’est bien la première fois où j’ai eu le souffle coupé devant un lever de soleil. C’était une sensation que j’avais très peu connue avant, très puissante. C’est dans ces moments là que tu pourrais prendre 1000 photos sans pouvoir t’arrêter. Tu ne sais plus où donner de la tête. C’est une beauté époustouflante. » Motivé par une curiosité intense, le photographe fonctionne à l’instinct. Il ne cherche pas à créer ou à photographier la scène parfaite : il attend qu’elle vienne à lui. Comme ce jour où, au pied du mont Bromo, lui et sa compagne se font surprendre par une tempête de sable. Lorsqu’il nous en parle, les mots lui échappent un peu, on ressent l’excitation encore vivace dans sa voix. S’il devait décrire en quelques mots son expérience photographique en Indonésie ? « À couper le souffle » La preuve en images.
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