Cette semaine, la rédaction a choisi le travail de deux photographes français : Vincent Bourchot et Aurélie Lagoutte. Voici les coups de cœur #220.
Vincent Bourchot
« Je chante la joie d’errer et le plaisir d’en mourir. »
Les vers de Guillaume Apollinaire ouvrent le Tumblr de Vincent Bourchot, un photographe installé dans la région parisienne. « Je travaille dans la communication et les mots sont l’essence de mon métier. La photographie m’ouvre une autre voie d’expression, plus intime, plus directe, plus pure d’une certaine façon », explique-t-il. L’artiste ne prétend pas avoir une approche photographique : « Je ne fais pas des photos pour montrer ce que je vois, mais pour savoir ce que je vois. Je fouille les rues à la recherche de quelque chose, un élément qui m’est inconnu. » Pour mieux sentir le monde, Vincent Bourchot a besoin de s’en détacher. « La photographie est une forme d’errance. Je passe beaucoup de temps à chercher un lieu qui me parle, à guetter la bonne lumière et à composer mes images », ajoute le jeune homme, qui ne se lasse pas d’immortaliser son quotidien, banal mais poétique.
© Vincent Bourchot
Aurélie Lagoutte
Aurélie Lagoutte aime les vieux boîtiers. Elle utilise par exemple un Rolleiflex datant de 1932 ou encore un Leica M6 de 1984. « J’ai commencé la photo en 2011. J’étais maquilleuse, et c’est durant une séance photo que j’ai rencontré Sebran d’Argent, un artiste photographe qui travaille uniquement à l’argentique. J’ai trouvé sa pratique fascinante, et c’est avec lui que j’ai appris à photographier », se souvient la jeune femme. Cette dernière s’intéresse particulièrement au nu féminin. « Le corps, spécialement celui de la femme, est le sujet qui m’inspire le plus. Je travaille principalement avec la lumière du jour. C’est toujours un peu difficile pour moi d’expliquer mon travail, car ma manière de procéder est très instinctive », confie Aurélie Lagoutte.
© Aurélie Lagoutte