Zoé Menthonnex pointe la poésie de notre quotidien et Pierre-Antoine Wucal son absurdité. Voici les coups de cœur de la semaine.
Zoé Menthonnex
Encore étudiante, Zoé Menthonnex, 22 ans, pratique la photographie analogique depuis cinq ans. « Je capturais des instants du quotidien, ordinaires », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle développe une approche poétique de la photographie. « Je produis des images contemplatives, teintées d’une atmosphère douce, mélancolique, avec une esthétique vaporeuse », explique-t-elle. La jeune femme consomme beaucoup d’images : « J’ai développé un grand intérêt pour les monographies de photographes contemporains et pour certaines maisons d’édition, comme Xavier Barral, Mack et Steidl. Instagram et le cinéma m’inspirent également. » Tumblr est pour elle un outil essentiel durant sa phase d’éditing : « J’utilise Tumblr comme un pense-bête. Il me permet de visualiser mes images, de les sélectionner et de voir si elles fonctionnent entre elles. Grâce à la plateforme, je peux suivre l’évolution de ma démarche photographique. »
© Zoé Menthonnex
Pierre-Antoine Wucal
Pierre-Antoine Wucal, photographe parisien autodidacte a choisi la ville de Los Angeles pour réinterpréter le mythe de Sisyphe – le héros ultime de l’absurde selon Camus. « Dans ce projet, j’ai essayé de documenter le désir inconscient de l’homme moderne. Quel est l’objet de sa pensée, une fois délesté de l’utilitarisme quotidien ? À quel désir répond- il ? L’Homme moderne est plus puissant que jamais, mais aussi plus isolé dans sa quête du réel », s’interroge Pierre-Antoine Wucal. À travers ses compositions colorées, décalées et joueuses, il révèle le mythe de Sisyphe qui se cache en chacun de nous. Ses déambulations prouvent que l’absurdité est quotidienne.
© Pierre-Antoine Wucal