C’est l’émotion qui inspire nos deux coups de cœur #255. Yolanda Y. Liou imagine des scénarios de vie, tandis que Charly Alfred se fit à son instinct pour capturer des moments magiques.
Yolanda Y. Liou
« À mes 21 ans, ma mère m’a offert un boîtier numérique pour mon road trip en Europe. Durant mon voyage, j’ai pris quelques photos et les ai publiées sur Facebook. J’ai ensuite reçu des demandes de renseignements concernant les tarifs de mes images. J’ai compris que c’était un moyen de gagner ma vie.J’ai donc poursuivi. Le 8e art me procure une satisfaction et une joie uniques, je ne m’en lasserai jamais »
, explique Yolanda Y. Liou, une photographe taïwanaise autodidacte. Aujourd’hui, à 29 ans, elle a recours au numérique comme à l’argentique pour figer le temps et expérimenter. Elle pratique le portrait, aussi. « J’écrivais beaucoup avant de commencer à photographier, et j’ai conservé mon habitude d’observer : chaque fois que je regarde autour de moi, j’imagine des scénarios de vie. Je suis tout simplement fascinée par les êtres humains », confie-t-elle.
© Yolanda Y. Liou
Charly Alfred
Charly Alfred, 22 ans, est un étudiant en master de médiation culturelle à Nantes. Ses grandes passions ? La musique, les voyages et la photographie. « Je dirais que ma passion pour le 8e art s’est manifestée grâce à mon grand-père qui ne se déplaçait jamais sans son reflex. Lors de nos promenades en famille, il immortalisait chaque instant. J’ai réalisé mes premières photos à 11 ans. Je m’étais acheté un petit compact pour suivre mes amis skateurs à la recherche du spot parfait », se souvient-il. Les formes, les couleurs ou des zones isolées, Charly ne parvient pas à expliquer véritablement ce qui l’interpelle. « En une fraction de seconde, je le sais, c’est une évidence. Je ne cherche pas toujours à intellectualiser ni à expliquer mon travail. Il se passe en moi quelque chose de bestial, de primitif. Un regard suffit pour qu’une émotion surgisse. C’est succinct et direct. Ces éléments que j’isole, ces instants que j’immortalise m’interpellent comme s’ils ne demandaient qu’une chose : être capturés par la magie de la photographie », explique-t-il. « Le reflet de son existence », c’est ainsi que Charly Alfred nomme son Tumblr, ou plutôt sa galerie personnelle, où il n’hésite pas à « dévoiler son art, à se mettre à nu, c’est-à-dire à montrer ses faiblesses, sa force, sa nature ».
© Charly Alfred
Image d’ouverture © Yolanda Y. Liou