Les coups de cœur #268

23 décembre 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #268

Jocelyn Janon et Pierre-Émile Havette sont tous deux fascinés par l’humain. L’un photographie le mouvement et le second se spécialise dans le portrait. Voici les coups de cœur de la semaine !

Jocelyn Janon

Né en France, Jocelyn Janon, 54 ans, a déménagé en Nouvelle-Zélande en 2000, son diplôme des Beaux-Arts en poche. « J’ai travaillé durant deux ans en tant qu’analyste d’affaires, avant de revenir à ma véritable passion : la photographie », se souvient-il. Fasciné par l’humain, le photographe passe son temps à capturer leurs actions, et travaille notamment en collaboration avec des troupes de danseurs, « j’aime capturer d’autres mouvements : les courses, les disputes, les réconciliations, les envols, les pleurs, ou même l’absence d’action », confie-t-il. La série Rear Window a été shootée au cours d’un festival « vintage » à Auckland. « Lorsque je suis arrivé là-bas, j’ai découvert une multitude de vieilles voitures, ainsi que des modèles habillés de manière rétro… Et des photographes, une armée de photographes », précise-t-il. Intrigué par ce décor, Jocelyn Janon en fait son terrain de jeu. En utilisant les voitures, il se fait voyeur, artiste de l’ombre, capturant l’intimité d’une conversation, le regard pensif d’un conducteur, ou les accessoires d’un collectionneur. Une série pleine de charme.

© Jocelyn Janon

© Jocelyn Janon© Jocelyn Janon

© Jocelyn Janon

© Jocelyn Janon

Pierre-Émile Havette

Passionné de photographie et de cinéma, Pierre-Émile Havette s’est tourné vers le 8e art il y a un an et demi. « Je réalisais déjà de nombreux clips et j’avais toujours été attiré par l’image. J’accompagnais souvent un ami photographe, et petit à petit, j’ai eu envie de l’imiter », confie le jeune artiste de 21 ans, originaire de Clermont-Ferrand. Il emprunte alors le boîtier de son père, et s’initie à la pratique du médium. Jeux de lumière et mises en scène mystérieuses peuplent ses réalisations – souvent des portraits de femmes. « J’ai plus de facilité à les photographier, je ne saurais expliquer pourquoi », précise-t-il. Pour lui, une image est comparable à un film ou un tableau. « Je développe une approche assez personnelle. J’essaie toujours de retranscrire une émotion, un souvenir au-delà du cliché », ajoute-t-il. Au cœur de cet univers délicat, il manie avec adresse les sensations et raconte à ses sujets – comme au regardeur – de multiples récits.

© Pierre-Émile Havette© Pierre-Émile Havette
© Pierre-Émile Havette© Pierre-Émile Havette

© Pierre-Émile Havette

Image d’ouverture © Jocelyn Janon

Explorez
Podcast, mode et expérimentations : nos coups de cœur photo de janvier 2025
© Luma Koklova
Podcast, mode et expérimentations : nos coups de cœur photo de janvier 2025
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont...
31 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Delphine Gatinois capture les feux de la vallée de Thann
© Delphine Gatinois
Delphine Gatinois capture les feux de la vallée de Thann
Fruit d’une résidence dans la vallée du Thann, en Alsace, la série Passer l’hiver de Delphine Gatinois s’attache à documenter la...
24 janvier 2025   •  
Écrit par Hugo Mangin
L'exubérance artistique au cœur du rebranding de Jaguar
© Campbell Addy et Yagamoto. Strikethrough Convention. Vue d'exposition.
L’exubérance artistique au cœur du rebranding de Jaguar
Le soir du 2 décembre 2024, à l’occasion de l’Art Week Miami, Jaguar révélait au monde sa nouvelle voiture conceptuelle, Type 00, et le...
23 janvier 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les mystères de Weegee
Collection Galerie Berinson, Berlin © Weegee Archive / International Center of Photography, New York.
Les mystères de Weegee
Pour ses cinquante ans, l’International Center of Photography (ICP) de New York a organisé une exposition dans laquelle ont été...
23 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
À la Galerie Magnum, Ernest Cole met en lumière les strates de l'apartheid
Ernest Cole House of Bondage © Ernest Cole/Magnum Photos. Shebeens and Bantu Beer. 1960s.
À la Galerie Magnum, Ernest Cole met en lumière les strates de l’apartheid
La Galerie Magnum, située dans une petite cour intimiste de la rue Léon à Paris, s’est transformée en un livre ouvert sur le travail du...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Podcast, mode et expérimentations : nos coups de cœur photo de janvier 2025
© Luma Koklova
Podcast, mode et expérimentations : nos coups de cœur photo de janvier 2025
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont...
31 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La Filature présente l'exposition Ce silence est bruissant de paroles
© Arno Brignon
La Filature présente l’exposition Ce silence est bruissant de paroles
Jusqu’au 25 mars, La Filature de Mulhouse présente l’exposition Ce silence est bruissant de paroles, un travail collectif qui réunit les...
31 janvier 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Pour sa première exposition, la Oana Ivan Gallery rend hommage à Peter Knapp
Paris, Ungaro, broderie Jakob Schläpfer, Stern, 1967 © Peter Knapp, Courtesy de l’artiste et de Oana Ivan Gallery
Pour sa première exposition, la Oana Ivan Gallery rend hommage à Peter Knapp
La Oana Ivan Gallery a ouvert ses portes avec Compte à rebours, 2024-1960, une rétrospective inaugurale consacrée à Peter Knapp. Jusqu’au...
30 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet