Jocelyn Janon et Pierre-Émile Havette sont tous deux fascinés par l’humain. L’un photographie le mouvement et le second se spécialise dans le portrait. Voici les coups de cœur de la semaine !
Jocelyn Janon
Né en France, Jocelyn Janon, 54 ans, a déménagé en Nouvelle-Zélande en 2000, son diplôme des Beaux-Arts en poche. « J’ai travaillé durant deux ans en tant qu’analyste d’affaires, avant de revenir à ma véritable passion : la photographie », se souvient-il. Fasciné par l’humain, le photographe passe son temps à capturer leurs actions, et travaille notamment en collaboration avec des troupes de danseurs, « j’aime capturer d’autres mouvements : les courses, les disputes, les réconciliations, les envols, les pleurs, ou même l’absence d’action », confie-t-il. La série Rear Window a été shootée au cours d’un festival « vintage » à Auckland. « Lorsque je suis arrivé là-bas, j’ai découvert une multitude de vieilles voitures, ainsi que des modèles habillés de manière rétro… Et des photographes, une armée de photographes », précise-t-il. Intrigué par ce décor, Jocelyn Janon en fait son terrain de jeu. En utilisant les voitures, il se fait voyeur, artiste de l’ombre, capturant l’intimité d’une conversation, le regard pensif d’un conducteur, ou les accessoires d’un collectionneur. Une série pleine de charme.
© Jocelyn Janon
Pierre-Émile Havette
Passionné de photographie et de cinéma, Pierre-Émile Havette s’est tourné vers le 8e art il y a un an et demi. « Je réalisais déjà de nombreux clips et j’avais toujours été attiré par l’image. J’accompagnais souvent un ami photographe, et petit à petit, j’ai eu envie de l’imiter », confie le jeune artiste de 21 ans, originaire de Clermont-Ferrand. Il emprunte alors le boîtier de son père, et s’initie à la pratique du médium. Jeux de lumière et mises en scène mystérieuses peuplent ses réalisations – souvent des portraits de femmes. « J’ai plus de facilité à les photographier, je ne saurais expliquer pourquoi », précise-t-il. Pour lui, une image est comparable à un film ou un tableau. « Je développe une approche assez personnelle. J’essaie toujours de retranscrire une émotion, un souvenir au-delà du cliché », ajoute-t-il. Au cœur de cet univers délicat, il manie avec adresse les sensations et raconte à ses sujets – comme au regardeur – de multiples récits.
© Pierre-Émile Havette
Image d’ouverture © Jocelyn Janon