Les coups de cœur #285

20 avril 2020   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #285

Le portrait. Voici ce qui unit nos deux photographes coups de cœur de la semaine. Sandra Mickiewicz photographie des populations en marge tandis que Marie-Melodie Ramirez dénonce la surconsommation de plastique.

Sandra Mickiewicz

« J’ai toujours été intéressée par les arts, lorsque j’étais enfant je peignais et dessinais – surtout des portraits. À l’université, j’ai mis les pieds dans une chambre noire pour la première fois et j’ai senti que j’avais trouvé ma place »

, raconte Sandra Mickiewicz. Originaire de Pologne, c’est au Royaume-Uni que l’artiste a étudié la photographie, en se spécialisant dans le documentaire et le portrait. Fascinée par l’être humain, elle construit des séries en s’appuyant sur des parcours, des tranches de vie qui la touchent. « Tout le monde a une histoire à raconter. J’ai la chance de pouvoir m’immiscer dans le récit de n’importe qui à l’aide de mon boîtier », précise-t-elle. Happy Club et Proud of the origin se lisent comme deux projets complémentaires. Deux séries mettant en lumière des populations en marge. « La première a été réalisée à Jaywick, l’une des villes les plus défavorisées d’Angleterre, elle cumule un taux fort de chômage et de criminalité, et un manque d’accès aux soins », explique Sandra Mickiewicz. La seconde suit le quotidien des gitans britanniques. « Je souhaitais les représenter de manière sympathique pour déconstruire les stéréotypes habituels », confie l’artiste. Baignés dans une lumière naturelle, ses sujets font face à l’objectif avec dignité. Au fil des portraits, les notions de résilience et de communauté s’imposent, et gomment les disparités.

© Sandra Mickiewicz© Sandra Mickiewicz

© Sandra Mickiewicz

© Sandra Mickiewicz© Sandra Mickiewicz

© Sandra Mickiewicz

Marie-Mélodie Ramirez

Écologique, politique, la série de Marie-Mélodie Ramirez alias Mariposa présente aussi quelques touches d’humour. « La photographie me permet de raconter des histoires de vie, réelles ou imaginaires, de peindre des paysages, ou de sublimer un quotidien en choisissant de mettre en valeur un détail banalisé et oublié », confie l’artiste. Et son projet Plastic sick est un mélange de tout cela. « Je dénonce la société de consommation tout en remettant en question nos modes de vie quotidienne. J’aimerais que ses images soient une prise de conscience des dangers liés à des comportements ». Noyé, écœuré, dans Plastic sick, l’homme finit même par s’étouffer à cause d’un matériau devenu omniprésent : le plastique. En faisant l’apologie du Zéro déchet, elle partage sa vision franche et engagée de nos modes de vie excessifs.

© Marie-Melodie Ramirez© Marie-Melodie Ramirez
© Marie-Melodie Ramirez© Marie-Melodie Ramirez

© Marie-Melodie Ramirez

Explorez
Les livres et objets photographiques à (s’)offrir à Noël
© Sarah van Rij
Les livres et objets photographiques à (s’)offrir à Noël
La période de Noël peut être l’occasion de se plonger dans de nouveaux univers, qu’ils soient tirés de la réalité, issus de mondes...
09 décembre 2023   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Antoine Martin dresse un portrait de Miami en clair-obscur
© Antoine Martin
Antoine Martin dresse un portrait de Miami en clair-obscur
Extravagante et haute en couleur, Miami Beach s’impose comme une destination de rêve. Plages de sable fin, boîtes de nuit, strass et...
07 décembre 2023   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Un documentaire inédit sur Fred Stein bientôt diffusé au Lavoir Numérique
© Fred Stein Archive
Un documentaire inédit sur Fred Stein bientôt diffusé au Lavoir Numérique
À l’occasion de son cycle documentaire consacré à l’œuvre « photo-biographique », le Lavoir Numérique organise une projection de...
07 décembre 2023   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Focus #67 : Devin Yalkin capture un bal vampirique sulfureux
06:40
© Fisheye Magazine
Focus #67 : Devin Yalkin capture un bal vampirique sulfureux
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Cette semaine, Devin Yalkin s’immisce dans un bal vampirique des temps modernes et rend hommage à...
06 décembre 2023   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les livres et objets photographiques à (s’)offrir à Noël
© Sarah van Rij
Les livres et objets photographiques à (s’)offrir à Noël
La période de Noël peut être l’occasion de se plonger dans de nouveaux univers, qu’ils soient tirés de la réalité, issus de mondes...
09 décembre 2023   •  
Écrit par Fisheye Magazine
57 : L’urbain atemporel et exalté de Francesco Gioia
© Francesco Gioia
57 : L’urbain atemporel et exalté de Francesco Gioia
Deux ans après notre première rencontre avec son univers photographique, Francesco Gioia publie 57. Un ouvrage dans lequel la rue se pare...
08 décembre 2023   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Irene Trancossi : mythologies ancestrales et jardin à soi
© Irene Trancossi
Irene Trancossi : mythologies ancestrales et jardin à soi
Irene Trancossi et son univers gravitent autour des mondes de l'art, de la mode et de la musique – en créant des pochettes d'albums et...
08 décembre 2023   •  
Écrit par Milena Ill
Hadès, Antoine d’Agata et Deauville, dans la photothèque de Céline Croze
© Céline Croze
Hadès, Antoine d’Agata et Deauville, dans la photothèque de Céline Croze
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur...
07 décembre 2023   •  
Écrit par Lou Tsatsas