Les coups de cœur #364

22 novembre 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #364

Tous deux bercés par les arts, Romarine Ronzon-Jaricot et Federico Berretti, nos coups de cœur #364, ont grandi en développant un goût certain pour la création. Une sensibilité qui forge aujourd’hui leurs images.

Romarine Ronzon-Jaricot

Romarine Ronzon-Jaricot, 23 ans, a grandi dans la campagne lyonnaise. C’est là-bas, bercée par l’art, qu’elle réalise ses premiers shootings. « Mes parents ont toujours fait en sorte de nous emmener, mes frères et sœurs et moi, dans toutes sortes d’expositions. Petite j’avais tendance à observer tout ce qui se passait autour de moi et à m’imaginer des histoires. Arrivée au collège, j’ai commencé à les mettre en images au travers de la photographie avec des déguisements, et ma petite sœur, qui me servait alors de modèle », se souvient-elle. Aujourd’hui spécialisée dans la mode et le studio, la jeune artiste s’intéresse également à des sujets plus sociaux et engagés. « Je travaille actuellement sur une série qui traite des masculinités. J’y photographie des hommes hors des clichés de la virilité », précise-t-elle. Bercée par le monde du cinéma et des séries télévisées – notamment des récits dystopiques tels que La Servante Écarlate – Romaine Ronzon-Jaricot développe un univers pop et coloré, au raffinement maîtrisé. Entre douceur et défi, elle oriente ses sujets dans des postures fortes, et laisse au regardeur le soin de construire ses propres histoires, en réponse à ses tableaux photographiques.

© Romarine Ronzon-Jaricot© Romarine Ronzon-Jaricot
© Romarine Ronzon-Jaricot© Romarine Ronzon-Jaricot
© Romarine Ronzon-Jaricot© Romarine Ronzon-Jaricot

© Romarine Ronzon-Jaricot

Federico Berretti

« Dès mon plus jeune âge, l’art a fait partie de ma vie – d’abord grâce au dessin et à la peinture, puis avec la musique. J’ai trouvé, dans la photographie, le médium parfait pour exprimer mes émotions »

, confie Federico Berretti. Après avoir expérimenté en autodidacte avec un Pentax MX, l’auteur s’est plongé dans l’étude du 8e art à l’université. Créatif, il explore, en noir et blanc, les confins d’un monde mystérieux, où les lumières et les textures prennent le pas sur une représentation plus réaliste du monde. Dans cet espace graphique, il développe des narrations intimes, profondes, qui font écho à des souvenirs marquants. « Dans ma série Insomnios, j’ai par exemple photographié de manière expérimentale les nuits où je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Avec Esther, je traite de ma relation à la nature – un lien que j’ai redécouvert durant des promenades nocturnes à Tibidabo, tandis que je vivais à Barcelone. J’adore également travailler dans la rue, voir les gens se connecter à leur environnement, observer la ville respirer, se déchaîner… », raconte-t-il. S’il reconnaît avoir été inspiré par de nombreux auteurs – Daido Moriyama, Robert Frank, Jacob Aue Sobol ou encore Martin Parr – Federico Berretti puise plus volontiers son inspiration dans l’ordinaire. « La vie de tous les jours, les gens, la nature m’inspirent. Ce qui apparaît sans qu’on le cherche. Je sors, je marche, je parle, je regarde, jusqu’à ce que quelque chose me motive et que naisse un nouveau projet », conclut-il.

© Federico Berretti© Federico Berretti

© Federico Berretti© Federico Berretti© Federico Berretti

© Federico Berretti

Image d’ouverture : © Federico Berretti

Explorez
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #564 : Lycien-David Cséry et Ana da Silva
© Ana da Silva
Les coups de cœur #564 : Lycien-David Cséry et Ana da Silva
Lycien-David Cséry et Ana da Silva, nos coups de cœur de la semaine, prêtent attention aux détails. Le premier observe les objets et les...
03 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 27 octobre 2025 : communautés et rétrospectives
Jennifer et Saba, de la série We're Just Trying to Learn How to Love © Hamza Ashraf
Les images de la semaine du 27 octobre 2025 : communautés et rétrospectives
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, nous vous parlons de différentes communautés, de sentiments amoureux et de rétrospectives...
02 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Du cauchemar aux monstres : des séries photo pour Halloween
© Diego Moreno, ABISMOS, from the series Malign Influences, 2020
Du cauchemar aux monstres : des séries photo pour Halloween
Des peurs les plus enfouies aux allégories d'une minorité opprimée, des croyances étranges aux expérimentations en chambre noire pour...
31 octobre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Simon Vansteenwinckel remporte le prix Nadar Gens d’images 2025
© Simon Vansteenwinckel
Simon Vansteenwinckel remporte le prix Nadar Gens d’images 2025
Le nom du lauréat de la 71e édition du prix Nadar Gens d’images vient d’être annoncé : il s’agit de Simon Vansteenwinckel. Le jury l’a...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
a ppr oc he : Rencontre au cœur de l’image
© Emile Gostelie
a ppr oc he : Rencontre au cœur de l’image
Dans cet espace pensé comme une exposition, un·e photographe et un·e commissaire croisent leurs regards. Pour cette première édition...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Fisheye #74 sonde la notion d’éthique en photographie
© Stan Desjeux
Fisheye #74 sonde la notion d’éthique en photographie
Fisheye #74 sera disponible en kiosque ce samedi 8 novembre ! En ce mois consacré à la photographie, notre nouveau numéro s’intéresse à...
06 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Focus #81 : l’autodéfense écologique selon Chloé Azzopardi 
06:05
Focus #81 : l’autodéfense écologique selon Chloé Azzopardi 
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Au cœur du secteur Émergence de Paris Photo, Chloé Azzopardi dévoile, du 13 au 16 novembre 2025, Non...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas