En panne d’inspiration pour vos derniers cadeaux de Noël ? Et si vous offriez des livres photo ? Un beau moyen de soutenir le 8e art tout en encourageant le monde de l’édition !
Mon oncle (est un génie)
Les images rassemblées dans cet opus dédié à l’oncle du photographe, dont le titre fait de l’œil au personnage de Jacques Tati, nous racontent un drôle de récit. Singulier, l’oncle de Corentin Fohlen l’est assurément, et les mises en scène loufoques comme les images saisies au fil des jours nous donnent à voir un individu plus attachant que la couverture ne le laisserait supposer. Il faut passer outre le côté potache de l’auteur pour voir entre les images et les textes se dessiner une quête de liberté essentielle.
Mon oncle (est un génie), Éd. Photopaper, 40 €, 240 pages.
Into the Fire
Dans le livre Into the Fire, l’Anglais Matt Stuart – spécialisé dans la photographie de rue – part à la rencontre des habitants de Slab City. « Pensez Slab City comme un melting-pot de personnes qui ne s’intègrent pas tout à fait dans la normalité de la société et qui ont leur propre utopie. Être différent et vivre différemment, c’est bien. Et cela peut être inspirant », explique l’artiste de 46 ans.
Into The Fire, Setanta Books, 35 £ seul, 110 £ avec un tirage, 100p.
© Matt Stuart
Avec Mukayu, Paul Cupido nous invite à une douce méditation. Le photographe nous propose une expérience émotionnelle, profonde et solitaire, où de belles métaphores minimalistes se confondent avec nos recoins les plus intimes.
Mukayu, The(M) Éditions et IBASHO, 95€, 540 exemplaires.
© Paul Cupido
La Mort en marche
Avec La Mort en marche, Robert Capa a documenté les prémices de la Guerre d’Espagne. En rééditant cet ouvrage de référence, les éditions Delpire redonnent vie à un témoignage poignant. Un regard engagé et humaniste sur un chapitre sanglant qui vit s’ériger une nation.
La Mort en marche, éditions Delpire, 35€, 112 p.
© Robert Capa / International Center of Photography / Magnum Photos
Backyard Diaries
a conçu Backyard Diaries, un zine dédié aux chats de gouttière – des félins urbains aux caractères bien distincts. Sur les pages du zine, pas de chatons mignons, mais des matous guidés par une seule chose : la survie. Loin des représentations d’animaux racés, Backyard Diaries donne à voir les bêtes du monde urbain, celles que l’on oublie, que l’on délaisse. Des félins miniatures comptant sur leur instinct pour dormir et manger.
Backyard Diaries Vol. 1, Éditions Pupupublishing, 22€, 48 p.
© Nikita Teryoshin
L’odeur de la nuit était celle du jasmin
Tout juste lauréate du prix Nadar, FLORE offre avec L’odeur de la nuit était celle du jasmin une immersion dans le temps. Sorti aux éditions Maison CF, cet ouvrage fouille les souvenirs d’enfance de la photographe et narre un imaginaire dans le sillage de Marguerite Duras.
L’odeur de la nuit était celle du jasmin, éditions Maison CF, 45€, 146 p.
© FLORE / Courtesy Maison CF
Silences d’exils
Ouvrage hybride à la croisée de la poésie et de la photographie, Silences d’exils se lit comme une méditation sur la dépossession de la langue lors de trajectoires migratoires. Un projet sensible, à l’écriture salvatrice.
Silences d’exils, Éditions d’en bas, 25€, 168 p.
© Nadège Abadie
Ekifire
Durant près de huit ans, le photographe français Frédéric Noy a documenté le quotidien des communautés LGBTQ+ du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda. Dans Ekifire il dresse le portrait saisissant d’une minorité isolée par l’intolérance, qui lutte, sans cesse pour survivre dans un environnement hostile, en dépit des lois homophobes. Entretien.
Ekifire, Éditions Les Belles Lettres, 36€, 264 p.
© Frédéric Noy
TransAnatolia
Avec TransAnatolia, publié le 17 novembre aux éditions André Frère, Mathias Depardon propose une plongée dans des territoires oubliés. Il lui aura fallu cinq ans pour documenter une Turquie aux parfums de nostalgie ottomane.
TransAnatolia, éditions André Frère, 45€, 208 p.
© Mathias Depardon
Le Grand Mensonge
« Puisque personne, en Corée du Nord ou ailleurs, ne semble pouvoir approcher la vérité, pourquoi ne pas prolonger un peu le mensonge en truquant les images ? (…) Mes photographies sont une métamorphose ironique du quotidien nord-coréen. Le Grand Mensonge est une projection dans l’absurde, une balade entre réel et irréel… », précise Didier Bizet dans la préface du livre que publie la nouvelle maison d’édition Revelatœr.
Le Grand Mensonge, Éd. Revelatœr, 25 €, 176 pages.
Image d’ouverture © FLORE / Courtesy Maison CF