C’est en 2007 qu’il s’initie à la photographie: à l’époque, Ray Collins, surfeur australien, veut seulement capturer les prouesses de ses comparses sur les vagues. Puis progressivement, il prend conscience que la vague est finalement plus intéressante à observer. Elle est imprévisible, étourdissante. De plus Ray est daltonien. Et c’est les contrastes de lumière plus que les couleurs qui attirent son regard vers les courbes de l’océan. Voici comment il procède:
“Une expérience spirituelle”
Comme il l’explique dans cette vidéo, “il faut que l’océan soit un environnement familier pour effectuer ce genre de travail”. Car rien n’est le fruit du hasard, dans ces images. Il ne s’agit pas de prendre la première vague qui passe. La prise de vue et la composition sont réfléchies. Il faut être aussi soigneusement équipé et connaître les bons réflexes et les attitudes à adopter une fois dans l’eau.
Finalement, Ray Collins est presque un privilégié de la mer. Il l’a adoptée. Elle lui est familière. Ses photographies, méticuleuses, sont presque une autopsie de son élément. “La vague ne paraît pas liquide, au contraire. Elle est solide, structurée. C’est un mouvement qui interagit avec la lumière”. Bref, c’est une poésie.
(via This is colossal et Raycollinsphoto)
Illustration: capture d’écran extraite de la vidéo “Sea Stills” / © Ray Collins, 2014-2015