Forte de son nom faisant à la fois référence à la subculture, la subversion et au mot « suburb » (« banlieue » en anglais), la collection SUB, initiée par Fisheye Éditions en 2023, sonde le monde depuis ses périphéries. Après les travaux de Jean-Christian Bourcart et de Momo Okabe, ce sont les œuvres de Marvin Bonheur et de Sofiya Loriashvili qui rejoignent la collection le 25 septembre 2025.
Née en juillet 2023, la collection de livres photographiques SUB, pensée par Fisheye Éditions, a pour ligne directrice la subversion. Elle met en lumière des écritures visuelles qui troublent, qui choquent, qui éveillent. « Sub » pour subculture, « Sub » pour subversif et « Sub » pour « suburbs », qui signifie « banlieues », en anglais, car ce sont aux périphéries, aux extérieurs, aux reclus de la société que s’intéressent les auteur·ices publié·es dans les pages de ces ouvrages bilingues. « Nous sommes convaincus que ces images ont une valeur artistique et sociale qui dépasse le champ de la photographie. Car en montrant ces images nous questionnons la place de la photographie dans nos sociétés, le rapport au réel, la prise de conscience collective », est-il écrit dans le manifeste de la collection. Après les travaux de Jean-Christian Bourcart et de Momo Okabe, les œuvres de Marvin Bonheur et de Sofiya Loriashvili investissent SUB. Les deux publications sont disponibles en librairies spécialisées et sur le store Fisheye à partir du 25 septembre 2025.
SUB#3 – Les banlieues de Marvin Bonheur
Dans No One is Born Bad, Marvin Bonheur poursuit l’exploration des banlieues qu’il avait commencée avec La Trilogie du Bonheur, un premier ouvrage publié chez Cé Éditions en 2024. Ses photographies, prises de Londres à Chicago, en passant par la Martinique, questionnent les cycles de la violence tout en valorisant la culture urbaine. Au fil des pages, les espaces populaires s’expriment. Le photographe raconte les dessous de ses séries à travers une interview menée par Éric Karsenty, co-responsable des Éditions Fisheye. En face de certaines images, des témoignages d’amis résonnent. Ils révèlent la violence systémique qui règne dans les banlieues tout en insufflant des élans d’espoir de se construire en dehors des gangs et de la criminalité.
96 pages
15 €
SUB#4 – Sofiya Loriashvili et les love dolls
Sofiya Loriashvili se met en scène aux côtés de love dolls dans Only You and Me. En effaçant les lignes entre son corps et celui des poupées, elle nous pousse à réfléchir au regard porté sur les femmes, aux désirs qu’on leur assigne et au concept de la féminité parfaite. Ces poupées humanoïdes en plastique sont celles de dollers (propriétaire des poupées). « Les hommes, ils font ce qu’ils veulent tant qu’ils nous font pas chier. S’ils veulent coucher avec du silicone, c’est leur droit le plus total », écrit-elle dans la préface du livre avant que Lucas Granger, journaliste chez Canal+, notamment contributeur au Journal du Hard et à Canal+ Love ne partage son analyse du travail de Sofiya Loriashvili.
96 pages
15 €