Fisheye continue à vous donner la parole après le confinement. Chaque semaine, découvrez des photos et son auteur(e). Familial et intime, le journal de bord de la Toulousaine Alejandra Fayad constitue un bel album souvenir de cette étrange période.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Originaire de Colombie, j’habite à Toulouse. Je m’intéresse à la photographie depuis longtemps, mais je m’y consacre réellement depuis peu. Mon regard se porte sur ma famille et mes proches. J’essaye de capter l’intimité dans les histoires du quotidien. Ce sont ces récits qui participent à la construction d’une mémoire collective. J’aime les images prises sur le vif, les fragments du réel.
Comment as-tu vécu ton confinement ?
Nous étions en famille et notre rythme effréné s’est transformé en journées suspendues. Nous étions là, dans un quotidien nouveau – innocents et impuissants – alors que dehors, la réalité semblait implacable. J’ai tout de suite eu envie de témoigner de cette période si particulière.
Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?
J’ai débuté ce journal photo dès le premier jour du confinement. Les contraintes étaient fortes, mais l’envie l’était encore plus. Il m’a fallu trouver dans cet espace si familier un nouveau regard, chaque jour, et alimenter l’inspiration jusqu’à la fin !
Un ou une photographe avec qui tu aurais adoré être confinée ?
Je ne sais pas si je souhaite vraiment être confinée avec quelqu’un d’autre, mais je serais ravie de passer du temps avec Hélène Langlois et sa magie de la lumière ! Ou Masahisa Fukase, dont il nous reste l’œuvre. Je pense particulièrement à sa série Family, une histoire de famille racontée en portraits.
Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ?
Je n’en ai pas, je pense juste que chaque jour a ses surprises…
Un dernier mot ?
Bon déconfinement et à nous tous la liberté !
© Alejandra Fayad