#Photographe confiné(e) : Alexandre Le Mouroux

#Photographe confiné(e) : Alexandre Le Mouroux

Fisheye vous donne la parole durant le confinement. Chaque semaine, découvrez une photo et son auteur(e). Alexandre Le Mouroux se met à nu dans un autoportrait à huit clos.

Qui es-tu, en quelques mots ?

Je m’appelle Alexandre Le Mouroux, j’ai 33 ans, je suis né à Orléans et je vis à Paris. J’ai étudié et pratiqué la peinture, le dessin et la sculpture aux Beaux-Arts avec un maître peintre durant ma jeunesse. J’ai aussi étudié le son à l’École Supérieur de Réalisation Audiovisuelle et je travaille depuis en tant qu’opérateur son sur de nombreux tournages de documentaires.

J’ai toujours aimé faire des photos, au début, avec mon téléphone puis j’ai commencé à apprendre en autodidacte. Mon boîtier me suit partout, et notamment sur les tournages sur lesquels je travaille. Un jour, la production m’a proposé d’acheter mes clichés. J’ai ainsi pu réaliser ma première affiche de documentaire. Aujourd’hui, la photo est devenue une véritable passion.

Comment vis-tu ton confinement ?

Étant intermittent du spectacle, je ne vis pas trop mal le confinement. J’ai l’habitude d’avoir des périodes d’inactivités et de rester à la maison. Je voyage beaucoup de par mon métier, et cela commence à me manquer un peu. Voyager, rencontrer, découvrir… voici mes moteurs de créativité. Je vois le bon coté des choses : je profite de cette période pour apprendre de nouvelles choses, prendre du recul sur mon travail, et préparer mes prochains projets photos.

Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?

N’ayant pas de sujets à photographier, je m’initie à l’autoportrait, avec pour thème le confinement. Je m’exerce aussi beaucoup au travail de retouche. Je regarde des tutoriels sur différentes techniques, et je me renseigne côté matériel puisque je souhaite acheter un nouvel appareil photo.

Si tu devais être confiné avec un ou une photographe, qui serait l’heureux/se élu(e) ?

J’aurais aimé être confiné avec Édouard Boubat. J’ai appris beaucoup en lisant son livre La photographie : j’aime ses compositions, son sens du cadre et de la lumière.

Et si je devais citer une photographe vivante, mon amie Maud Caeiro !  Nous avons posé l’un pour l’autre, et nous sommes assez fous tous les deux pour partager les mêmes des délires photographiques. Nous aimons le bon vin aussi !

Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ?

La vie a des possibilités infinies.

Un dernier mot  ?

Essayez de garder un rythme, programmez vos journées, faites de l’exercice, profitez du confinement pour élargir vos connaissances. C’est le moment de développer sa créativité, de cuisiner, ou d’apprendre ce morceau de guitare que vous n’avez jamais réussi à jouer. On se plaint souvent de ne pas avoir le temps… Profitez-en!

Et lavez-vous les mains !

© Alexandre Le Mouroux

© Alexandre Le Mouroux

Explorez
Samuel Edwards : désirs en miroir
© Samuel Edwards
Samuel Edwards : désirs en miroir
Récemment diplômé de la Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, Samuel Edwards navigue dans un univers où s'imbriquent...
15 mai 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
La sélection Instagram #506 : avec la légèreté d'une plume
© Oana Stoian / Instagram
La sélection Instagram #506 : avec la légèreté d’une plume
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine saisissent un instant, un moment suspendu dans l’air, une respiration, une...
13 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #543 : Clarice Sequeira et Maurizio Orlando
© Clarice Sequeira
Les coups de cœur #543 : Clarice Sequeira et Maurizio Orlando
Clarice Sequeira et Maurizio Orlando, nos coups de cœur de la semaine, proposent un regard intime sur soi et sur l'autre. La première...
12 mai 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les images de la semaine du 5 mai 2025 : révolution des corps
© Anouk Durocher
Les images de la semaine du 5 mai 2025 : révolution des corps
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages Fisheye célèbrent les corps sous différentes formes, de sa portée politique aux...
11 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les dessous de l'agence Stock Photo : un récit visuel du Québec
Deux jeunes Inuit pratique le chant de gorge devant leurs camarades. Campement d'Okpiapik. Nunavik, 1999 © Jean-François LeBlanc
Les dessous de l’agence Stock Photo : un récit visuel du Québec
Dans le livre Agence Stock Photo, Une histoire du photojournalisme au Québec, la photographe Sophie Bertrand et la directrice artistique...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Un regard brut sur l’exil récompensé par le Saltzman-Leibovitz Prize
© Zélie Hallosserie
Un regard brut sur l’exil récompensé par le Saltzman-Leibovitz Prize
À seulement 21 ans, Zélie Hallosserie remporte le premier Saltzman-Leibovitz Photography Prize pour The Game, un projet...
16 mai 2025   •  
Écrit par Fabrice Laroche
La MEP s’apprête à dévoiler sa rétrospective sur Marie-Laure de Decker
Vietnam, 1971 © Marie-Laure de Decker
La MEP s’apprête à dévoiler sa rétrospective sur Marie-Laure de Decker
Du 4 juin au 28 septembre 2025, la Maison européenne de la photographie rendra hommage au parcours de Marie-Laure de Decker au moyen...
16 mai 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Slave to Trends : le 93 selon Pooya Abbasian
© Pooya Abbasian, Neuf-Trois, 2024, impression sérigraphie sur verre de chantier
Slave to Trends : le 93 selon Pooya Abbasian
À travers Slave to Trends, un projet présenté en 2024 à la Fondation Fiminco, Pooya Abbasian explore les tensions entre esthétique...
16 mai 2025   •  
Écrit par Milena III