Fisheye vous donne la parole durant le confinement. Chaque semaine, découvrez des photos et son auteur(e). Une amie, un chat et des vinyles… Le quotidien du français David Kirsher est ainsi fait. Et pour l’apprécier, prenons de la hauteur.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis un photographe indépendant installé à Paris depuis bientôt deux ans. Mes passions ? Les sports de combat, la photo argentique et les chats.
Comment vis-tu ton confinement ?
L’humanité est en pause et l’on nous demande de partir en guerre… Et ce, depuis notre salon. De quelle manière le confinement nous affecte-il ? Quelles sont les priorités de ce nouveau quotidien ? Faire à manger, regarder des films, écrire un journal, se reposer, se réconforter, apprendre à jouer du ukulele… Pendant 48 heures, j’ai installé un appareil photo au plafond de mon appartement pour photographier quelques tranches de vie de ma quarantaine partagée avec mon amie et mon chat.
Je traverse cette période avec beaucoup de légèreté. Être bien entouré et sentir que je ne manque de rien – excepté de travail – est très important. J’en profite pour m’occuper de tout ce que j’ai mis de côté ces derniers temps par faute de temps.
Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?
J’ai appris deux choses. Si je n’ai pas réussi à mener à bien des projets avant et durant le confinement, alors il faut passer à autre chose. Et j’ai réalisé que l’unique barrière à la créativité est le manque d’imagination.
Si tu devais être confiné avec un ou une photographe, qui serait l’heureux.se élu.e ?
La priorité dans le choix de mon partenaire de confinement ne serait pas basée sur des affinités artistiques, mais plutôt humaines. Bien des photographes que j’admire s’avéreraient probablement être de mauvais compagnons de quarantaine, et inversement. Dans cet ordre d’idée, je choisirais donc n’importe quel photographe, pourvu qu’il ne soit pas allergique à mon chat.
Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ?
Sachons tirer le meilleur de cette crise pour en ressortir plus fort.
Un dernier mot ?
“Un homme, c’est fait pour bouger. Ce n’est pas fait pour s’arrêter. Tout le malheur vient de l’immobilité. On use les choses en étant immobile.” Ce ne sont pas mes mots mais ceux de Jacques Brel.
© David Kirscher