#Photographe confiné(e) : Maud Caeiro

29 mars 2020   •  
Écrit par Cassandre Thomas
#Photographe confiné(e) : Maud Caeiro

Fisheye vous donne la parole durant le confinement. Chaque semaine, découvrez une photo et son auteur(e). L’artiste parisienne, Maud Caeiro, ouvre le bal avec un autoportrait et un positivisme à toute épreuve.

Qui es-tu, en une phrase ?

Je suis photographe plasticienne parisienne depuis six ans, j’écris aussi.

Comment vis-tu ton confinement ? 

En tant que photographe freelance je suis régulièrement confrontée à la solitude et au fait de devoir organiser seule mes journées. En ce moment, ce sont mes amis, et ma famille qui me manquent le plus. Et notamment  leurs gestes, leurs rires,  leurs parfums, et leurs peaux… Surtout, le soir et le week-end. Beaucoup d’aspects de la vie échappent au virtuel, c’est une bonne alternative, mais elle doit rester temporaire. 

Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?

Je me suis de nouveau tournée vers l’autoportrait. J’ai davantage laissé la place à mon « décor » et je me suis adaptée à la lumière qui perce ici, et là. J’habite au rez-de-chaussée j’ai donc très peu de lumière du jour. Je travaille également sur une projection – une série en Polaroïd – qui sera visible lors des Rencontres d’Arles. Elle s’intitulera Climax.

Si tu devais être confinée avec un ou une photographe, qui serait l’heureux/se élu(e) ?

J’adore le travail de Gregory Crewdson. Bien que ses intérieurs soient de véritables studios de cinéma la mise en scène est très pointue, brouillant les frontières du réel et du fantastique. J’aime beaucoup le travail d’Elene Usdin. À une échelle différente de Gregory Crewdson, elle fabrique beaucoup ses décors. Elle travaille surtout sur des accessoires. Et toujours, avec beaucoup de finesse. Elle sait sublimer les corps. En plus je la connais, c’est une personne très généreuse et passionnée.

Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ? 

Je n’ai pas vraiment de « mantra », chaque jour est différent. Certains jours nous sommes plus fragiles, et puis à d’autres moments, nous avons la force d’avaler le monde. Une chose est sûre, quand je crée, j’ai la force pour traverser les périodes difficiles.

Un dernier mot  ?

Profitons de tout ce temps pour essayer de nouvelles choses. Regardons des films inhabituels, écrivons ou photographions-nous !

Mes cousins ont fabriqué un circuit de jeu avec leurs meubles pour faire jouer leur petite fille. Une pépite d’ingéniosité ! Tout le monde en est capable il faut laisser exprimer sa créativité, afin de ne pas avoir peur et de réinventer son quotidien.

© Maud Caeiro

© Maud Caeiro

Explorez
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Rotting from Within © Abdulhamid Kircher
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Dans son travail Rotting from Within, lauréat du grand prix Images Vevey, Abdulhamid Kircher livre un récit intime : tenter de briser un...
Il y a 11 heures   •  
Écrit par Ana Corderot
Les coups de cœur #563 : Justin Phillips et Salomé Luce
© Justin Phillips
Les coups de cœur #563 : Justin Phillips et Salomé Luce
Justin Phillips et Salomé Luce, nos coups de cœur de la semaine, dessinent des images dans lesquelles les saisons défilent. Le premier...
20 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Peas in a Pod II, Emma et Maë, Lille, 2025. © Rachel Seidu
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Dans le cadre du programme hors les murs de l’Institut pour la photographie de Lille, l’artiste nigériane Rachel Seidu expose Peas in a...
17 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Planches Contact change de cap
© Lin Zhipeng (alias n°223), Ce qui s’insinue dans les silences, Planches Contact Festival.
Planches Contact change de cap
Du 18 octobre 2025 au 4 janvier 2026, Planches Contact Festival revient à Deauville pour sa 16e édition. Ces derniers mois, les...
16 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Rotting from Within © Abdulhamid Kircher
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Dans son travail Rotting from Within, lauréat du grand prix Images Vevey, Abdulhamid Kircher livre un récit intime : tenter de briser un...
Il y a 11 heures   •  
Écrit par Ana Corderot
MP#06 : un mentorat pour accompagner la singularité
© Jennifer Carlos
MP#06 : un mentorat pour accompagner la singularité
Chaque année, le Fonds Régnier pour la Création et l’Agence VU’ unissent leurs forces pour donner naissance à un espace rare dans le...
22 octobre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Sara Silks, de l’aube au crépuscule
© Sara Silks
Sara Silks, de l’aube au crépuscule
Pour le 23e numéro de sa série bimensuelle dédiée aux photographes émergent·es, Setanta Books publie le travail délicat de Sara Silks....
21 octobre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
La sélection Instagram #529 : passer du blanc au noir
© Lê Nguyên Phương / Instagram
La sélection Instagram #529 : passer du blanc au noir
Que permet le noir et blanc en photographie ? Pour quelle raison cette esthétique est-elle toujours aussi présente dans le champ de l’art...
21 octobre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot