Prix Swiss Life à 4 mains : le vol d’une hirondelle

30 janvier 2020   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Prix Swiss Life à 4 mains : le vol d’une hirondelle

Le 28 janvier, le Prix Swiss Life à 4 mains a dévoilé le nom de ses lauréats. Le binôme Edouard Taufenbach et Régis Campo a su séduire le jury grâce à son projet Le bleu du ciel.

Imaginé comme une alliance entre deux arts et deux créateurs, le Prix Swiss Life à 4 mains récompense depuis sa création un binôme photographe-musicien et l’accompagne dans la réalisation d’un projet hybride, fusionnant ces deux disciplines. En 2019, pour la première fois, le concours a lancé un appel à candidatures, souhaitant élargir son mode de sélection. Parmi les 128 dossiers reçus, neuf duos ont été distingués. Et dans le grand salon des locaux de Swiss Life, place Vendôme, ce 28 janvier, les lauréats 2020 ont été annoncés : le photographe Edouard Taufenbach et le musicien Régis Campo, grâce à leur projet Le bleu du ciel.

Accompagnés par une équipe de conseillers artistiques et d’éditeurs, les deux auteurs débuteront dès février leur travail créatif, aidés par une bourse de 15 000 euros. Un projet qui sera présenté à la presse en juillet durant les Rencontres d’Arles, puis révélé au public en novembre, dans le cadre du salon Approche et de Paris Photo. Une exposition itinérante – visible à la Galerie Thierry Bigaignon, à Paris, au Musée de la Piscine de Roubaix et à arrêt sur image galerie à Bordeaux – présentera ensuite leur œuvre jusqu’en 2021.

Une partition imagée

C’est le vol d’une hirondelle qui a inspiré les deux artistes. Un oiseau dont les migrations et le chant évoquent à tous une enfance insouciante. Le bleu du ciel se lit comme une partition imagée, suivant le voyage de l’oiseau, ses mouvements, avec une certaine légèreté. Tout en nuance, les images et la musique se suivent, se rapprochent, se pourchassent, jouant avec les ruptures et les changements de tempo.

Il y a, dans l’approche photographique d’Edouard Taufenbach, une dimension ludique. Travaillant à partir de clichés déjà existants, celui-ci prend le rôle d’un monteur et colle, juxtapose, transforme le visuel, jouant avec notre perception du monde et brouillant les frontières du réel. La musique de Régis Campo, quant à elle, met l’accent sur l’invention mélodique et l’humour. Avec une certaine irrévérence, ce binôme semble prendre le contrôle de l’hirondelle, la faisant évoluer dans un ciel pâle, et soulignant sa grâce, sa liberté enchanteresse.

© Edouard Taufenbach

Le bleu du ciel, maquette © Edouard Taufenbach

Explorez
Les images de la semaine du 14 avril 2025 : mémoire et conversations
© Louise Desnos
Les images de la semaine du 14 avril 2025 : mémoire et conversations
C’est l’heure du récap ! Récits intimes, histoires personnelles ou collectives, approches de la photographie… Cette semaine, la mémoire...
20 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 coups de cœur qui expérimentent avec le médium
© Carla Lesueur
5 coups de cœur qui expérimentent avec le médium
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
14 avril 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les images de la semaine du 7 avril 2025 : souvenirs et réalités cachées
© Francesca Forquet
Les images de la semaine du 7 avril 2025 : souvenirs et réalités cachées
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes de Fisheye évoquent les souvenirs et les réalités cachées dans des approches...
13 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Francesca Forquet sur la piste des corgis sprinteurs
© Francesca Forquet
Francesca Forquet sur la piste des corgis sprinteurs
Imaginez une plage californienne baignant sous le soleil et ajoutez-y des centaines de corgis en effervescence, vêtus de costumes...
11 avril 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Kayla Connors : Ô monde réel
© Kayla Connors
Kayla Connors : Ô monde réel
Puisant son inspiration dans le cinéma, Kayla Connors s’empare des codes de la mode pour conter des histoires singulières, ancrées dans...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Ana Corderot
11 séries photographiques qui mettent le Brésil à l’honneur
© Alice Quaresma
11 séries photographiques qui mettent le Brésil à l’honneur
L’année 2025 est marquée par la saison France-Brésil. Ce programme a pour ambition de renforcer les liens entre les deux pays en nouant...
23 avril 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Rephotographier les monts Uinta pour montrer que le changement climatique s’accélère
© William Henry Jackson, 1870 et Joanna Corimanya, Anahi Quezada, et Town Peterson, 2024.
Rephotographier les monts Uinta pour montrer que le changement climatique s’accélère
En septembre 2024, le géologue Jeff Munroe et l’écologiste Joanna Corimanya entreprenaient un trek de 50 kilomètres dans la toundra des...
23 avril 2025   •  
Écrit par Thomas Andrei
Les photographes dans Fisheye célèbrent la Terre, sa fragilité et sa grandeur
Camsuza © Julie Arnoux
Les photographes dans Fisheye célèbrent la Terre, sa fragilité et sa grandeur
Les photographes publié·es sur Fisheye ne cessent de raconter, par le biais des images, les préoccupations de notre époque. À...
22 avril 2025   •  
Écrit par Marie Baranger