Des corps qui se cachent ou se révèlent en partie, des natures mortes énigmatiques qui marquent le temps qui passe comme la recherche d’un sens présent, des archives d’une époque antérieure qui convoquent les souvenirs marqués au fer blanc comme les fulgurances d’un imaginaire… Dans Soliloquy, William Zou fragmente la narration, sème le chaos dans la temporalité pour recomposer un récit alternatif composé de visions sensibles, d’envolées intimes qui touchent différemment. « En replaçant les notions de queerness, de diaspora et de famille dans de nouveaux échos spatiotemporels, je cherche à révéler l’identité en tant qu’expérience fragmentée en continuelle métamorphose. Cette série donne à voir les identités – celles qui sont désirées, perturbées ou rejetées – et aborde les dilemmes liés à l’appartenance et au devenir », explique le photographe venu de Budapest. Et dans le chao de cette syntaxe visuelle chamboulée naissent de nouvelles associations. Celles-ci brouillent les pistes, mettent à mal « l’archétype parfait de la bonne famille au sein de la culture d’Asie de l’est », proposent d’autres cheminements. Des voies moins évidentes, mais plus séduisantes. Qui promettent une évasion, une liberté, une acceptation de ce que l’on est. Jouant avec les émotions – de la tendresse au désir, en passant par l’humour et la mélancolie – William Zou dépose sur son monde un voile de mystère, un œil de conteur. Pour mieux abolir les cases qui formatent son existence, et créer, sans limites, son individualité.
Soliloquy : queerness et diaspora, William Zou recompose son identité fragmentée

© William Zou
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