À l’occasion du confinement, le collectif Temps zéro a mis en ligne gratuitement un film diffusé lors de leur dernière exposition à Noorderlicht, aux Pays-Bas. Une occasion de (re)découvrir le travail de dix-huit artistes unis par une même résistance poétique face au monde.
Associant photographies, vidéos et créations musicales dans des projections qui sont autant de spectacles vivants, les artistes du collectif Temps zéro font la part belle à une photographie « poétique et existentielle », pour reprendre les termes de Stéphane Charpentier, photographe initiateur de l’aventure. Depuis 2013, on a pu les voir à Rome, Vienne, Toulouse, Braga, Athènes, Bucarest et récement à Bucarest.
Michael Ackerman, Gaël Bonnefon, Martin Bogren, Lorenzo Castore, Stéphane Charpentier, Clara Chichin, Adam Grossman Cohen, Damien Daufresne, Gabrielle Duplantier, Theo Elias, Nicu Ilfoveanu, Marco Marzocchi, Lorena Morin, Patricia Morosan, Alisa Resnik, Gilles Roudière, Uli M Schueppel, Marie Sordat composent une grande famille que décrit Caroline Bénichou à merveille :
« Par-delà les modes et les tendances, alors que la jeune photographie contemporaine s’oriente souvent dans des pratiques discursives, démonstratives, s’appuyant sans cesse sur des prétextes conceptuels ou sociologiques comme sur des appuis textuels, les photographes de Temps Zero empruntent des chemins de traverses. Leur photographie se suffit à elle-même, elle est leur langage, leur façon d’être au monde, sans faux semblants et sans préoccupation de s’intégrer dans des modes ou de se plier aux règles de la renommée, des circuits dominants ou du marché de l’art. Ils sont inclassables en somme, et s’il y a là une forme de subversion aux règles, il y a surtout une incontestable sincérité et c’est avant tout cette intégrité qui les rassemble. »
Nous avions mentionner le collectif Temps Zéro dans Fisheye #38, et le film est visible ci-dessous :
Image d’ouverture © Alisa Resnik