« La Chine, c’est un pays que j’aime beaucoup parce que le contraste entre le « plein » et le « vide » y est très fort. Je travaille essentiellement sur l’absence. Donc la Chine m’a intéressé parce qu’elle est surpeuplée. Lorsque le vide s’installe, l’atmosphère est un peu surréaliste. »
« Et puis j’aime beaucoup la lumière de ce pays. C’est une lumière grise, à cause de l’humidité et de la pollution, qui contraste beaucoup avec l’univers très coloré des lieux d’amusements. J’ai pris ces images le matin très tôt – à ce moment là dans la région de Pékin, il fait très froid donc les gens de ne se déplacent pasUne. «Chinese Fun» s’inscrit dans la continuité de mon travail, mais à une échelle supérieure parce qu’en Chine, tout est grand ! »
« En Chine, il ne faut pas demander quand tu veux prendre des photos. Dés que tu demandes une autorisation, tout devient très difficile. Et puis après je photographie des lieux publics, donc on ne pouvait pas m’interdire de faire mon travail. J’ai rencontré quelques difficultés à Hong Kong mais rien d’alarmant ! »
« La vraie difficulté, c’est le matériel: je photographie à la chambre, donc je ne suis pas discret. Le pied, le drap noir… Ça intrigue beaucoup les gens qui viennent m’interroger sur ce que je suis en train de faire. Rien de méchant ! Contrairement à l’Europe, où c’est pire ! »
« En fait, je photographie le vide. Je n’ai pas envie de photographier des endroits bondés, parce que je trouve que c’est un peu kitsch, un peu Martin Parr. Quand je veux sortir du vide, je prends une caméra et je filme les lieux “pleins”. C’est un peu le ying et le yang. C’est mon truc ! »
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→ Le site de Stefano: www.cerio.it
→ Son livre, édité par Hatje Cantz: www.hatjecantz.de