Dans Maze, Jamey Hoag dresse un portrait urbain et minimaliste des banlieues résidentielles au nord de Los Angeles. Une flânerie qui explore la beauté des coins plus inattendus.
« Nos esprits sont tellement concentrés d’un côté ou de l’autre que nous manquons souvent les moments intermédiaires. Ces ruelles constituaient un espace physique, entre les deux, dans lequel je pouvais exister dans le calme pendant quelques heures. »
Jamey Hoag, photographe californien né en 1981, décrit ainsi le sentiment qui l’a poussé à réaliser ce reportage. De façon intuitive et sans but initial, il s’est simplement baladé, armé de son boitier, pour explorer les ruelles résidentielles au nord de Los Angeles. Dans ce cadre, il a trouvé un espace intermédiaire qui est devenu sa toile. C’est en se concentrant sur les espaces vides les détails inattendus de ces quartiers qu’il a trouvé un moyen de méditation. « J’essaie de rester ouvert quand je prends des photos. Je trouve que cette partie du processus est thérapeutique et qu’il est important pour moi de ne pas trop réfléchir », révèle-t-il. « Maze », qui se traduit en français par dédale, résume l’esprit du travail de ce photographe. Ce qui a démarré comme une activité hasardeuse dans des espaces vides, est devenu une aventure en quête de sens et de pureté.
Flânerie et méditation
Jamey Hoag a commencé à réaliser cette série de la même façon qu’il s’est initié dans la photographie. Comme dans un labyrinthe, il a exploré l’inconnu et en obtenu des fruits inattendus. « J’aimerais que mon travail pose des questions plutôt que d’offrir une résolution », affirme-t-il. Pour lui, la photographie est un moyen de prendre du recul face à la saturation du quotidien en ville. Se balader, se perdre, et retrouver le sens et la beauté dans les détails anodins. « Faire des photographies me permet de me concentrer et de m’éloigner de toutes les distractions quotidiennes. J’ai appris à sortir de ma tête en faisant ces photos. » Sa pratique est finalement une quête de sérénité. « La réponse est de se concentrer sur le monde avec une réelle attention. Nous ratons beaucoup de détails quand nous avons l’esprit distrait. Pourtant le diable se trouve dans les détails », déclare le photographe. Entre flânerie et méditation Jamey Hoag a trouvé une photographie qui inspire calme et volupté.
© Jamey Hoag