Vos découvertes préférées du mois de février

05 mars 2018   •  
Écrit par Anaïs Viand
Vos découvertes préférées du mois de février

Focus sur les trois découvertes préférées des lecteurs, présentées en février dernier sur le site de Fisheye.

1.Hélène David 

Réalisme magique, c’est le terme qui pourrait définir l’œuvre d’Hélène David. Dans son ouvrage Noces ou Les Confins sauvages, les photographies dialoguent avec des dessins en relief et des poèmes. Une plongée en apnée dans l’univers merveilleux et sauvage de la Méditerranée. L’ouvrage d’Hélène David, publié par les éditions Sun Sun, est un objet étrange et fascinant. Les photographies, échos de voyages maritimes et délicats, mêlent hommes, animaux et nature dans une forme de transcendance. À leurs côtés, des pages en relief, dessins de Gildas Sécrétan, ponctuent le récit. « C’est une expérience tactile », explique Hélène, « un fossile, une empreinte, quelque chose de disparu qui viendrait s’inscrire dans la matière ». Les pages dialoguent, donc, entre les instants éphémères, fluides des clichés, et l’empreinte éternelle dans le papier. Puis l’histoire s’achève, sur des mots de Donatien Garnier, poète et ami de la photographe. « Il ferme le récit visuel, comme une porte sonore et âpre, une forme de brutalité », dit-elle.

Noces ou les confins sauvages © Hélène DavidNoces ou les confins sauvages © Hélène David
Noces ou les confins sauvages © Hélène David
Noces. (Méditérranée)gg
Noces ou les confins sauvages © Hélène David

© Hélène david

2.Kathleen Meier

La jeune photographe Kathleen Meier utilise l’image pour essayer de comprendre le monde qui l’entoure. Sa série Huis Clos nous propose un voyage psychologique où la poésie côtoie la claustrophobie. Sombres et mystérieuses, les photographies qui peuplent Huis Clos nous parlent d’enfermement. Pourtant, ici, l’homme est absent. Spleen et étrangeté s’échappent de ces lieux vides où la solitude est plus que suggérée. « J’utilise la photographie pour exprimer des sensations, des réflexions personnelles, pouvant être universelles », explique Kathleen. « Ainsi, je peux parler avec tout le monde ». C’est un véritable récit autour d’isolement qu’elle propose à son public. « Huis Clos est un enfermement suggestif, on y réagit comme face à une situation sans issue, au sens littéral comme au figuré ». Douce nostalgie et sentiment d’oppression se bousculent face au calme inquiétant de ces espaces abandonnés.

Huis Clos © Kathleen MeierHuis Clos © Kathleen Meier

Huis Clos © Kathleen Meier

© Kathleen Meier

3.Danielle Lessnau

Dans sa série Extrémité, Danielle Lessnau, photographe basée à Brooklyn, se met en scène. Ses clichés, énigmatiques et tendres, sont pris depuis un appareil miniature placé à l’entrée de son sexe. Rencontre avec l’artiste, et sa vision unique des corps, des relations.

« J’ai crée huit minuscules appareils à partir de vieilles cartouches de film, pour pouvoir photographier mes amants depuis l’intérieur de mon corps. Je voulais que celui-ci devienne l’objectif. Chaque cliché représente un instant unique, durant lequel mon partenaire et moi-même restions figés pendant quelques minutes », raconte la photographe.

© Danielle Lessnau

© Danielle Lessnau© Danielle Lessnau

© Danielle Lessnau

Explorez
Fisheye #70 : la photographie de mode montre ses griffes
© Léo Baranger
Fisheye #70 : la photographie de mode montre ses griffes
Alors que la Fashion Week parisienne vient de s’achever, Fisheye consacre son numéro #70 à la mode. Au fil des pages, photographes et...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Man Ray célébré par Reporters sans frontières
© Man Ray
Man Ray célébré par Reporters sans frontières
Pour son 78e album photographique, Reporters sans frontières, l'association engagée pour la liberté de la presse, met à l'honneur l'œuvre...
11 mars 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Dans l'œil de Lorène Durret : Marc Riboud et la guerre du Vietnam loin du front
Un dimanche après-midi au bord du Petit Lac à Hanoï, Nord Vietnam, 1969 © Fonds Marc Riboud au musée Guimet
Dans l’œil de Lorène Durret : Marc Riboud et la guerre du Vietnam loin du front
Aujourd’hui, plongée dans l’œil de Lorène Durret, co-commissaire de l’exposition Marc Riboud – Photographies du Vietnam 1966-1976...
10 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
3 questions à Rob Woodcox et Marie Thibouméry : le pouvoir de l'union des femmes
Naissance d'une Marée © Marie Thiboumery et Rob Woodcox
3 questions à Rob Woodcox et Marie Thibouméry : le pouvoir de l’union des femmes
En découvrant General Prim, un lieu de culture alternatif à Mexico, le photographe américain Rob Woodcox et la directrice artistique...
08 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Lee Miller, mélancolie débordante et chambres d'hôtel : dans la photothèque d'Éloïse Labarbe-Lafon
Diane et Luna, 2023 © Eloïse Labarbe-Lafon
Lee Miller, mélancolie débordante et chambres d’hôtel : dans la photothèque d’Éloïse Labarbe-Lafon
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Fisheye #70 : la photographie de mode montre ses griffes
© Léo Baranger
Fisheye #70 : la photographie de mode montre ses griffes
Alors que la Fashion Week parisienne vient de s’achever, Fisheye consacre son numéro #70 à la mode. Au fil des pages, photographes et...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Man Ray célébré par Reporters sans frontières
© Man Ray
Man Ray célébré par Reporters sans frontières
Pour son 78e album photographique, Reporters sans frontières, l'association engagée pour la liberté de la presse, met à l'honneur l'œuvre...
11 mars 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
La sélection Instagram #497 : ni blanc ni noir
© collage.art.syb / Instagram
La sélection Instagram #497 : ni blanc ni noir
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine plongent dans un océan monochrome. Iels sondent les nuances de gris, les noirs...
11 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger