Focus sur les trois découvertes préférées des lecteurs, présentées en novembre 2019 sur le site de Fisheye : Martina Cirese, Mous, et Yan Morvan.
1. Martina Cirese
Depuis 2017, la photographe Martina Cirese s’intéresse aux reborns, des poupées hyperréalistes, et à leurs acheteurs. À travers la série Do Women Dream of Synthetic Kids ?, elle interroge les notions de famille et d’humanité. Un récit complexe et passionnant.
« Le sujet m’a effrayée, et cela m’a tout de suite impressionnée. La peur est très présente dans mes travaux, elle m’aide à essayer de comprendre le pourquoi du comment, et à confronter mes angoisses », explique Martina Cirese, en guise d’introduction.
© Martina Cirese
2. Mous
« Un jour, quelqu’un m’a dit que je vivais dans le futur. J’ai répondu que je cherchais une ambiance culturelle traditionnelle futuriste. Tout le monde fantasme sur le futur. Et ma vision de l’avenir est largement inspirée de mon socle culturel constitué d’humour, de dessins animés et de mode. Ma philosophie ? J’aime les traditions et j’essaie de les habiller d’un nouveau manteau. J’aimerais bien qu’on me surnomme un jour “voyageur du temps”. Je suis marocain et musulman, et cela me brise le cœur de voir l’image véhiculée par les médias à notre sujet. J’essaie donc de montrer au monde qui nous sommes vraiment »,
détaille Moustapha, alias Mous, 36 ans. Ce dernier pratique la photo de mode et n’hésite pas à en détourner les codes, comme en témoignent ses productions décalées et humoristiques sur sa page Instagram.
© Mous
3. Yan Morvan
« Franchement, j’étais complètement paumé. À mon retour, j’ai passé de l’héroïne sans le savoir, j’avais un look délirant, surtout, j’étais devenu un inconnu, pour ne pas dire un paria. » C’est comme cela que Yan Morvan, reporter à la carrière solide et aux sujets brûlants, raconte son retour de Thaïlande où il a passé six mois à partir de décembre 1979. Venu de la presse, ce baroudeur est passé par tous les métiers de la photographie et a vu ses clichés dans des publications de renom. Coordonnée à l’édition 2019 de Paris Photo, il publie BKK aux Éditions Noeve, un livre où il dévoile ses pérégrinations dans un Bangkok fiévreux.
© Yan Morvan