Pour sa 8e édition, le Prix Lucas Dolega a récompensé l’œuvre du photographe espagnol Javier Arcenillas. Un travail au long cours sur la violence en Amérique latine.
Depuis 2011, le Prix Lucas Dolega soutient les photographes professionnels indépendants, qui exercent leur métier dans des conditions difficiles. Un hommage aux photojournalistes qui risquent leur vie pour informer. Pour participer, les candidats doivent présenter un reportage photographique documentant des événements marquants. Des travaux mettant en lumière les notions de liberté et de démocratie dans une situation de conflit. Le 25 janvier 2019, le jury du prix a annoncé le lauréat de cette 8e édition, le photographe espagnol Javier Arcenillas. L’auteur a remporté une dotation SAIF et Olympus d’une valeur de 10 000 euros, ainsi qu’une exposition à Paris et une parution dans l’album des Reporters sans frontières.
Aux frontières des droits de l’Homme
Humaniste, psychologue et professeur de photojournalisme à l’école internationale PICA, Javier Arcenillas a photographié, pendant dix ans, les sociétés d’Amérique Latine. Il a remporté, grâce à ses projets au long cours, de nombreux prix photographiques, comme le World Press Photo, en 2018. L’auteur développe des reportages humanitaires au sein desquels les personnages évoluent aux frontières des droits de l’Homme, dans un monde qui évolue constamment. S’il capture un continent violent et agité, le photographe prend le temps de connaître ses modèles et leurs histoires. Ses projets donnent à voir la complexité de l’être humain, sans jugement ni critique. Au cours de ses voyages, il a notamment documenté le trafic de marijuana en Jamaïque ou encore les tueurs à gages d’Amérique centrale. Une œuvre sensible et bouleversante.
© Javier Arcenillas, lauréat 2019 du Prix Lucas Dolega