Du 3 au 25 juin, dans le parc des Mesnuls (78), se déroulera la troisième édition des Mesnographies, festival plein air et gratuit dédié à la photographie internationale.
Fondé par Claire Pathé, et placé cette année sous le marrainage de Marion Hislen, créatrice du festival Circulation(s), le festival Mesnographies propose d’approcher les cultures, à travers des visions plurielles de photographes venus du monde entier, qui mettent en regard nos représentations, nos différents modes de vie et de pensée. L’événement s’accompagne d’une volonté de démocratiser la photographie, et d’amener à la campagne des initiatives artistiques souvent réservée aux citadins. Et pour rendre cette initiative accessible à tous et toutes, il s’est engagé à la gratuité. Pour sélectionner les photographes français et internationaux, un appel à contribution est d’abord lancé, à destination des professionnels mais aussi des amateurs, autour d’une thématique qui change à chaque édition. Cette année, celle-ci portait sur le genre, thème choisi par les élèves du lycée Jean Monet, lors d’ateliers organisés par Claire Pathé. En plus de cet appel, les organisateurs prospectent pour inviter d’autres talents, « coups de cœur » de la programmation, dont les productions s’extraient du thème imposé.
Déconstruire la notion
Parmi les trouvailles du festival, on aperçoit l’artiste, photographe et écrivain Alessandro de Marinis, dont les autoportraits, emprunts de religiosité, questionnent la masculinité. Dans des mises en scènes à la fois poétiques et drôles, les figures qu’il construit ressemblent à des icones peintes, associant étonnamment climat sacré et modernité androgyne, afin déconstruire la notion de genre. S’attachant à cette même thématique, mais dans un style bien différent, on trouve l’artiste Zoé Chauvet, au croisement de la photographie et de la vidéo. Ses portraits abstraits et colorés, à la démarche expérimentale, peignent avec originalité les identités en mouvement de ses proches ami.e.s et amant.e.s. Grâce à des surexpositions et des doubles expositions qui diluent ou fusionnent les sujets, aussi mêlés à des éléments minéraux, les corps se métamorphosent, dans des aquarelles tantôt douces, tantôt chatoyantes.
On retrouvera également, parmi les artistes exposés : Claudia Amatruda, Téo Becher, Magda Biernat, Camille Carbonaro, Thomas Dhellemmes, Anne-Laure Guéret, Charlotta Hammar, Yasmine Hatimi, Mark Kitsawaeng, Daniel Jack Lyons, Mary-Ann Olwage, Gabriela Piasecka, Pascal Rivière, Erinn Springer, Hiro Tanaka, Isabelle & Alexis, Sofia Busk, Hana Knizova et Annie Wang.
© à g. Camille Carbonaro, à d. Alessandro de Marinis
© à g. Lee Ann Olwage, à d. Charlotta Hammar
© à g. Zoé Chauvet, à d. Hiro Tanaka
Image d’ouverture : © Lee Ann Olwage