Dévoilé lors du Prix Picto de la mode 2022 – dont il était le grand lauréat – Christopher Barraja présentait à l’automne dernier à la Fisheye Gallery, De chlore et de rosé. Plages immaculées, corps galvanisés, bouteilles brisées, couchers de soleil brûlants… Dans cette série, l’artiste nous plongeait dans un été sans fin, où se tramait en fond un drame déroutant. D’une grande sensibilité et armé d’un regard attentif sur ce qui l’environne, Christopher Barraja nous invite dans un monde bordé de lumière. Aujourd’hui, on le retrouve avec ce portrait chinois malicieux, où crevettes et boules de poils dialoguent avec Hockney et Alice Winocour. Découverte.
Si tu étais…
Une de tes images ?
Je ne sais pas, je me vois dans toutes mes images mais je dirais les bouts de crevettes dans leur assiette.
Une lumière ?
La lumière qui se reflète sur l’eau un jour de grand soleil.
Une couleur ?
Le rouge saturé.
Un·e artiste ?
Hockney je pense.
Une émotion ?
Celle qu’on ressent quand on tombe amoureux.
Un paysage ?
Des cyprès devant la mer Méditerranée.
Un pays, une ville ?
Nice bien sûr.
Un objet ?
Une boule de poils dans une une voiture au soleil.
Un livre ?
Moins que zero de Bret Easton Ellis.
Un film ?
Maryland de Alice Winocour.
Un morceau de musique ?
Parachute Caroline Polacheck.
Un conte ou une légende ?
L’histoire du marchand de sable qui viendrait déposer un peu de sa plage dans les yeux des gens pour les plonger dans le monde des rêves.
Un vêtement ?
Un sous-vêtement plutôt.
Un secret ?
Si je le dis, ce ne sera plus un secret…
© Christopher Barraja