Le festival de la jeune photo internationale fondé par Patrick Delat propose, cette année, une programmation riche et singulière encadrée par l’artiste visuel Joan Fontcuberta. Il se tiendra du 25 mars au 27 mai, à la Villa Pérochon.
Après plus de vingt-cinq ans de soutien à la photographie émergente, les Rencontres de la jeune photographie internationale s’apprêtent à entamer leur prochaine édition. Dix-neuf artistes au total, issu·es du monde entier, seront réuni·es au cœur de la Villa Pérochon, située à Niort en Nouvelle-Aquitaine, autour de plusieurs expositions, mais aussi d’une résidence de création. La thématique centrale cette année ? L’intelligence artificielle et les interrogations très actuelles qu’elle pose.
L’événement sera encadré par le photographe espagnol Joan Fontcuberta, invité d’honneur de cette édition, dont les séries les plus récentes s’articulant autour du thème du monstrueux seront présentées. Photographe de renom, exposé entre autres au MoMA ou à la MEP, ce dernier a pour habitude de mêler l’humour et l’engagement dans ses oeuvres, avec comme fil directeur une interrogation sur la véracité du récit photographique. Une série d’expositions sera organisée du 25 mars au 27 mai, et une résidence de création rassemblant huit artistes se tiendra du 30 mars au 17 avril ; les fruits de leur réflexion artistique seront présentés au public les 14 et 15 avril. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site internet du festival ici.
© Joan Fontcuberta
Variété de styles photographiques et manifestes émancipateurs
Parmi les jeunes talents mis à l’honneur, on trouve entre autres Romy Alizée (France), dont le travail ici partagé entre courts-métrages photographiques et performances raconte l’histoire de l’émancipation et de l’identité lesbienne, tout en invitant à penser les autres rapports possibles à notre corps, de l’image à la pratique. La série Écosystèmes, de l’artiste plasticienne Chloé Milos Azzopardi (France), se lit quant à elle comme une tentative de construire des imaginaires dans lesquels les êtres humains et le vivant seraient réunis et leur relation entièrement réparée. Le Botswanais Thero Makepe, enfin, s’interroge sur les notions de responsabilité et d’implication individuelles et collectives en période de crise, grâce à la mise en scène photographique, les reconstitutions mais aussi le documentaire.
© Romy Alizée
© Thero Makepe
© Chloé Milos Azzopardi