Myop en mode zine

21 septembre 2017   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Myop en mode zine

L’agence Myop multiplie les projets éditoriaux. Après Politique Paillettes, ouvrage consacré à la dernière élection présidentielle, le collectif a entrepris la publication d’une série de 21 Myopzines dont chaque opus est dédié à un photographe de l’équipe. La deuxième livraison de 4 carnets vient tout juste de sortir.

Mes yeux objets patients

Regroupant une vingtaine de photographes dont elle organise et diffuse le travail, l’agence Myop forme une petite famille conviviale qui a lancé une collection de 21 livrets photographiques dédiés à chacun de ses auteurs : les Myopzines. Élégant, doté d’une maquette soignée et joliment imprimé, chaque opus donne un éclairage singulier sur les photographes de la structure. La première livraison de 4 a été publiée au printemps (Pierre Hybre, Julien Pebrel, Alain Keler et Guillaume Binet), la seconde vient tout juste de sortir (Marie Dorigny, Julien Daniel, Olivier Laban-Mattei et Agnès Dherbeys). Au dos de chaque zine on trouve l’une des lettres de l’acronyme de l’agence : Mes yeux objets patients (Myop) – vers issu d’un poème surréaliste de Paul Eluard. Une manière d’associer poésie et engagement, dans les textes comme dans les images de ces délicats petits ouvrages.

© agence myop
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À g. © Olivier Laban-Mattei  / Agence Myop et à d. © Olivier Laban-Mattei  / Agence Myop

© agence myop
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 © Marie Dorigny / Agence Myop

Photographes devenus éditeurs

C’est à la librairie du Monte-en-l’air, à Ménilmontant, que nous les avons découverts dernièrement, et où Pierre Hybre et Jean Larive, les deux photographes assurant la direction artistique du projet, nous en ont expliqué la conception. Le choix des photos, la maquette, la séquence, le format, et tous les détails de fabrication ont été pris en charge par le binôme de photographes devenus éditeurs. Un travail enthousiaste associant individus et collectif à l’image de l’histoire de l’agence qui cherche à « résister en proposant un regard impliqué sur le monde », comme l’illustre la série d’Olivier Laban-Mattei au sein d’une famille napolitaine, que l’on pouvait découvrir exposée sur les murs de la librairie.

© agence myop

© Julien Daniel / Agence Myop

Reportage sentimentalAu fil des pages, les photographes nous entraînent en Ukraine, au Texas, en Thaïlande ou au Népal…, autant de destinations qui font émerger des sentiments, des désirs et des pensées diverses. Chaque ouvrage affirme son caractère et fait ressortir l’originalité de son auteur qui signe le court texte d’introduction. Chaque livret se présente comme un reportage sentimental, à l’image de Julien Daniel qui compose un livre à double lecture avec ses séjours en Ukraine et aux États-Unis, et dont la mise en page illustre l’opposition des cultures. Deux visions sociales et culturelles dont les visions s’opposent en miroir.Vendus au prix de huit euros, les Myopzines composent au fil des pages une famille singulière de photographes dans une collection ambitieuse sans être prétentieuse. Ils rassemblent les pièces d’un puzzle racontant l’histoire intime de Myop. De bien jolis carnets que l’on vous recommande de collectionner avant l’épuisement du tirage limité à 250 exemplaires.

© agence myop
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© Agnès Dherbys / Agence Myop

Image d’ouverture : ©  Olivier Laban-Mattei / Agence Myop

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