Fermez les yeux. Penchez légèrement la tête en arrière et laissez le soleil vous caresser la peau. Vous êtes en Italie, dans un petit village de Sardaigne, et vous ne pensez à rien. Maria Francesca Melis débarque, sortie de nulle part, et capture cet instant de bonheur parfait. Nous voulions un visage en couverture de Fisheye, nous avons rencontré Maria Francesca. Cet article, rédigé par Jessica Lamacque, est à retrouver dans Fisheye #4.
Il y a l’effet Kiss Cool des pastilles à la menthe et il y a l’effet peace and love des photographies de Maria Francesca. La jeune étudiante italienne de 22 ans est animée par une grâce naturelle. L’été dernier, sa grande sœur quitte le village familial de Sardaigne pour retourner à sa vie londonienne. Une chasse à la tristesse commence. Maria Francesca enfile la robe de sa frangine et place un bouquet de fleurs devant son visage. L’autoportrait devient son filet à papillons. Elle continue avec ce qui lui passe par la main et par le cœur. Et quand elle tourne son appareil vers les autres, elle touche juste, comme par enchantement. Elle a été toute surprise de notre envie de faire la couverture avec elle. Ensemble, nous avons parlé de son pays, de sa famille, de ses envies et, au moment de nous quitter, nous lui posons une indispensable question : « Ton plat préféré ? » Elle répond sans hésiter : « Les pommes de terre grillées au four. » On vous l’a dit, Maria Francesca, c’est un petit moment de grâce.
© Maria Fransesca Melis