Nous avons pu joindre Edgar Berg au vol, entre Bali et Paris, avant qu’il ne reparte sur un autre shooting de mode, à Londres. À 32 ans, ce diplômé de l’école de graphisme de Dortmund, en Allemagne, a commencé sa carrière comme motion designer à Paris.
Au cours de ses promenades dans les rues de la capitale, il a pris goût à la photographie pour capter des détails comme « un reflet sur un mur ou un certain agencement d’ombre » qui pouvaient l’inspirer. « Je trouve mon inspiration n’importe où, sauf dans les magazines ou les publications récentes », ironise le photographe qui laisse toute sa place aux surprises, aux imprévus et aux personnes qui l’accompagnent sur ses shootings. « Je fais confiance à tous ceux avec qui je travaille. Tout le monde contribue à l’image finale, même les traiteurs qui répandent l’amour et les bonnes vibrations à travers un bon repas », explique le trentenaire qui apprécie la cuisine, le skateboard et les activités de plein air, « et tout ce qui me permet de bouger et de compenser les longues heures devant l’ordinateur ».
Ses images énigmatiques et sensuelles aux compositions épurées gardent la mémoire de ses années de graphisme. Leur lumière et leur apparente simplicité savent trouver le chemin pour nous toucher. « Je veux montrer n’importe quoi, d’une histoire à une simple émotion qui donne envie au public de rester un peu plus longtemps », comme sur l’image publiée en couverture – réalisée en Afrique du Sud – pour un projet personnel intitulé The Space Between Us, « L’espace entre nous », qui explore notre lien à la nature. Une image qui sera exposée bientôt à Paris et à Berlin, où le temps semble suspendu, et qu’on ne se lasse pas de regarder.
Vidéo : © Nina Peyrachon
© Edgar Berg