C’est à l’occasion de la sélection Instagram #169, publiée sur le site de Fisheye en novembre dernier, que les portraits colorés et intenses d’Alessio Albi ont retenu notre attention. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.
En 2015, Alessio Albi a fait de sa passion pour la photo son métier. Depuis, cet ancien nutritionniste de 32 ans se refuse à planifier les shootings et se laisse guider par son instinct et par les événements. « J’essaie toujours de tirer le meilleur parti de chaque situation dans laquelle je me trouve – et ce, quelles que soient les conditions d’éclairage ou les espaces qui s’offrent à moi. L’improvisation me permet de conserver cet aspect magique et fascinant que j’aime dans la photographie », explique-t-il.
L’obsession du portrait
Instagram a si bien propulsé sa carrière qu’aujourd’hui ses images rassemblent près de 430 000 abonnés. « J’utilise mon compte Instagram comme un portfolio, j’y montre mes travaux les plus récents, des projets personnels et des commandes. Parfois, j’y révèle les coulisses des prises de vue. C’est aussi un lieu d’échanges avec mes followers. J’y affiche les images dont je suis satisfait et qui reflètent le mieux mon style. Je sais ce qui fonctionne sur le réseau social, toutefois j’essaie de m’en détacher afin de ne pas tuer ma créativité. » Une conduite qui conditionne ses recommandations : « Ne pas se laisser influencer par les chiffres, montrer ce qui vous semble être le meilleur de votre travail. Et, dans un second temps, construire un ensemble d’images cohérent et reconnaissable. »
Le photographe italien puise son inspiration dans le cinéma, la peinture, la musique, et quand cela ne suffit plus, il prend le large. « Lorsque je suis dans une impasse, je voyage pour rencontrer de nouvelles personnes et expérimenter de nouveaux styles. Avant de photographier, je dessinais des portraits au crayon », se souvient-il. Aujourd’hui, Alessio Albi a développé une pratique presque obsessionnelle du portrait. Une spécialité qu’il explique par son intérêt pour la dimension humaine. Avec une prédilection pour les modèles féminins. « Lorsqu’il s’agit de transmettre des émotions, il est plus facile de créer des liens avec les femmes », confie l’artiste. S’il a commencé par photographier des amies et des inconnues rencontrées sur les réseaux sociaux, il travaille aujourd’hui principalement avec des agences de mannequins. Très souvent, ses portraits lumineux questionnent le rapport à soi, à l’autre, et invitent à une introspection sur la pluralité de nos identités.
© Alessio Albi
Cet article est à retrouver dans Fisheye #34, en kiosque et disponible ici.