L’Instagram aux multiples visages

07 février 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
L’Instagram aux multiples visages

C’est à l’occasion de la sélection Instagram #169, publiée sur le site de Fisheye en novembre dernier, que les portraits colorés et intenses d’Alessio Albi ont retenu notre attention.
 Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.

En 2015, Alessio Albi a fait de sa passion pour la photo son métier. Depuis, cet ancien nutritionniste de 32 ans se refuse à planifier les shootings et se laisse guider par son instinct et par les événements. « J’essaie toujours de tirer le meilleur parti de chaque situation dans laquelle je me trouve – et ce, quelles que soient les conditions d’éclairage ou les espaces qui s’offrent à moi. L’improvisation me permet de conserver cet aspect magique et fascinant que j’aime dans la photographie », explique-t-il.

L’obsession du portrait

Instagram a si bien propulsé sa carrière qu’aujourd’hui ses images rassemblent près de 430 000 abonnés. « J’utilise mon compte Instagram comme un portfolio, j’y montre mes travaux les plus récents, des projets personnels et des commandes. Parfois, j’y révèle les coulisses des prises de vue. C’est aussi un lieu d’échanges avec mes followers. J’y affiche les images dont je suis satisfait et qui reflètent le mieux mon style. Je sais ce qui fonctionne sur le réseau social, toutefois j’essaie de m’en détacher afin de ne pas tuer ma créativité. » Une conduite qui conditionne ses recommandations : « Ne pas se laisser influencer par les chiffres, montrer ce qui vous semble être le meilleur de votre travail. Et, dans un second temps, construire un ensemble d’images cohérent et reconnaissable. »

Le photographe italien puise son inspiration dans le cinéma, la peinture, la musique, et quand cela ne suffit plus, il prend le large. « Lorsque je suis dans une impasse, je voyage pour rencontrer de nouvelles personnes et expérimenter de nouveaux styles. Avant de photographier, je dessinais des portraits au crayon », se souvient-il. Aujourd’hui, Alessio Albi a développé une pratique presque obsessionnelle du portrait. Une spécialité qu’il explique par son intérêt pour la dimension humaine. Avec une prédilection pour les modèles féminins. « Lorsqu’il s’agit de transmettre des émotions, il est plus facile de créer des liens avec les femmes », confie l’artiste. S’il a commencé par photographier des amies et des inconnues rencontrées sur les réseaux sociaux, il travaille aujourd’hui principalement avec des agences de mannequins. Très souvent, ses portraits lumineux questionnent le rapport à soi, à l’autre, et invitent à une introspection sur la pluralité de nos identités.

© Alessio Albi

© Alessio Albi© Alessio Albi

© Alessio Albi© Alessio Albi

© Alessio Albi© Alessio Albi

© Alessio Albi

© Alessio Albi

Cet article est à retrouver dans Fisheye #34, en kiosque et disponible ici.

Explorez
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
Adarsh © Arhant Shrestha
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
À la librairie 7L, le photographe népalais Arhant Shrestha présente Loose Fist, livre et exposition issus d’un long travail de...
18 novembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
5 coups de cœur qui sondent la mémoire
© Madalena Georgatou
5 coups de cœur qui sondent la mémoire
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
17 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #532 : dans les méandres de la mémoire
© celluloidjournal / Instagram
La sélection Instagram #532 : dans les méandres de la mémoire
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine sondent les mystères de la mémoire. Ils et elles exhument les souvenirs qui...
11 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #565 : Jeanne Narquin et Émilie Brécard
© Jeanne Narquin
Les coups de cœur #565 : Jeanne Narquin et Émilie Brécard
Jeanne Narquin et Émilie Brécard, nos coups de cœur de la semaine, s’intéressent toutes les deux à la féminité. La première photographie...
10 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Milena III
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet