Emma Masciotti livre sa vision sur Londres et Frédéric Agius transforme et raconte une réalité altérée. Voici nos deux photographes coups de cœur de la semaine.
Emma Masciotti
Emma Masciotti, photographe italienne étudie à Londres, au London College of Communication.
« J’ai toujours été fascinée par la photographie, j’ai commencé à utiliser un boîtier pour capturer des situations et des événements trop difficiles à décrire avec des mots », se souvient-elle. Emma préfère des clichés aléatoires aux mises en scène. Les images composant sa série La signora di Tooting Broadway documente un quartier au sud de Londres dans lequel elle a vécu, Tooting Broadway. « Un endroit particulier, fait de contraste et de diversité ». En parcourant ses images, le lecteur rencontre entre autres une femme « qui vit dans la rue de Tooting et qui a fait de ce banc sa maison depuis des années maintenant. Ses amis ? Les passants et les magasins ». Emma signe ici un portrait singulier de Londres, où les problèmes de logement demeurent.
© Emma Masciotti
Frédéric Agius
Frédéric Agius devient photographe en 2014, en achetant un vieil argentique Russe (Zorki 4). Pour ce dernier, la photographie est « la possibilité de raconter les choses, tout en passant par le filtre de la subjectivité de chacun. »
Curieux, le photographe aime transformer, en témoigne sa série Altered reality. « J’ai fait, avec les composants qui m’entourent, une radiographie émotionnelle de l’instant. C’est un moyen de montrer comment le temps transforme la réalité », confie-t-il. Dans ces clichés, l’image devient une douce représentation d’une « réalité définitivement altérée ».
© Frédéric Agius
Image d’ouverture © Frédéric Agius