Valérian Nicolas et Océane Feld, nos coups de cœur #313, pratiquent tous deux la photographie argentique. L’un capture la magie du monde urbain, tandis que l’autre s’attache à représenter les minorités de genre.
Valérian Nicolas
Valérian Nicolas, 29 ans, a débuté la photographie argentique en 2015, en capturant les sessions de skateboard de ses amis. De fil en aiguille, il étend son terrain de jeu à Paris, et sa banlieue. « Puis en 2018, j’ai décidé de tout quitter pour réaliser un rêve un peu fou. Je suis parti vivre à Tokyo pendant un an. Là-bas, j’avais l’habitude de monter sur mon vélo et de me perdre dans des quartiers que je n’avais encore jamais explorés. Je pouvais parcourir jusqu’à 30 kilomètres pour saisir ces petits détails que personne ne remarque : des gens dans la rue, un chat derrière une fenêtre, une lumière, une ombre particulières… Il se passe tellement de choses sous nos yeux que chaque jour est différent ! », raconte l’auteur. De manière spontanée, Valérian Nicolas s’attache à capter l’ordinaire, le réel, et leur charme magique. Ancrées dans l’urbain, ses images donnent à voir sa propre vision des métropoles dans lesquelles il aime tant s’immerger.
© Valérian Nicolas
Océane Feld
Artiste féministe queer, Océane Feld, 21 ans, a découvert la photographie alors qu’elle recherchait « un exutoire, une raison de pouvoir sortir et [s]’isoler ». « À l’âge de quinze ans, j’ai commencé l’argentique, et tout a changé. C’est quelque chose qui m’a animé.e. Puis, j’ai réalisé des portraits et me suis essayé.e au nu. Au fil des rencontres, et en grandissant, j’ai souhaité parler de mon rapport au genre, puis de ma propre sexualité. C’est ainsi que j’ai débuté Life on Mars », raconte l’auteur.e. Véritable journal visuel, le projet illustre les interrogations d’une jeune personne, tentant de trouver sa place, un sens à sa vie. « D’où la référence à David Bowie, poursuit Océane Feld. Finalement, lorsqu’on ne rentre pas dans les codes de la société, lorsqu’on ne veut pas intégrer les diktats et les injonctions, on se sent à part. Dans Life on Mars j’essaie au mieux de représenter les minorités de genre, et je fais en sorte que tout le monde puisse s’identifier à mes photos. Je pense que ce sont des représentations que j’aurais aimé voir, plus jeune. » Une collection de clichés sensibles, inspirée par les liens humains.
© Océane Feld
Image d’ouverture : © Océane Feld