Des silhouettes étirées, des visages déformés par l’utilisation de la matière, des éléments, du verre et de la pluie… Bienvenue dans l’étrange monde d’Olga Karlovac. « Je me suis intéressée à la photographie enfant, mais c’est à la trentaine que j’y suis revenue, pour m’aider à faire face à la vie quotidienne », explique-t-elle. Photographe autodidacte actuellement installée à Zagreb, capitale de son pays d’origine, elle immortalise la rue, ses passants, déforme les corps et s’autorise des portraits de temps à autres. Sa touche spéciale ? Une ambiance à la fois mélancolique, mystérieuse et effrayante, sublimée par un noir et blanc efficace et une mise en valeur du mouvement par la lenteur de son obturateur. Une inspiration venue de la peinture expressionniste, dont Olga Karlovac se nourrit pour stimuler son imagination. C’est aussi l’aboutissement que représentent les livres photos qui la poussent à produire, toujours avec spontanéité. Ils représentent, pour elle, une sorte de journal intime abstrait, lui remémorant ses émotions au moment de la réalisation des clichés.
© Olga Karlovac