« Sans photographie, je ne suis pas moi-même », déclare Lera Dopirchuk. C’est après avoir étudié la danse que la photographie ukrainienne de 23 ans s’est tournée vers le 8e art – un médium qui l’attire depuis l’enfance. Inspirée par la culture soviétique et les mouvements des corps, l’artiste trouve dans l’image un moyen de réunir ses deux passions. Au cœur de ses clichés, les silhouettes – souvent féminines – se tordent avec grâce et se figent en plein mouvement. Face à ses compositions, il nous semble observer un ballet à ciel ouvert. Une chorégraphie improvisée se déroulant dans une pièce aux tapisseries anciennes, ou bien sur le sable rougeoyant à la lumière du soleil couchant. Des mises en scène que l’artiste déploie intuitivement, suivant – tout comme ses modèles – le tempo d’une musique lancinante. « Je ne choisis rien, je ne fais que ce qui me plaît, et laisse le flot me guider », conclut-elle.
© Lera Dopirchuk