Né en 1978 à Izmir, en Turquie, Yalım Vural s’est d’abord formé à l’argentique avant de se tourner vers la photographie au smartphone. « Ça a été un changement très important pour moi, parce qu’il me permettait de shooter et de retoucher mes images n’importe quand, n’importe où », précise-t-il. Convaincu qu’il « n’existe aucune règle dans l’art », l’auteur ne s’interdit rien, et fait de l’espace urbain un territoire onirique, où les silhouettes se brouillent et les couleurs se fondent, s’estompent pour peindre des aquarelles sur le monde. « La ville et ses rues m’évoquent un festival. Je ne crois pas qu’il existe un sujet que je n’aime pas. Mais je dirais que les jours pluvieux me plaisent particulièrement », poursuit-il. Suivant la trajectoire des gouttes sur une vitre, la buée que le froid y laisse sur une fenêtre, ou la brume hivernale qu’elle diffuse, Yalım Vural drape l’ordinaire de merveilleux.
© Yalım Vural