Baigné depuis petit dans la photographie, Alexandre Kurek parcourt Berlin à la recherche de détails, d’immeubles et du « chaos apprivoisé ». L’auteur perçoit le médium comme « un amusement, une douleur, une excitation, une difficulté, des frissons et tout ce qu’il y a entre ». Depuis vingt ans, le photographe allemand observe son environnement, avec une certaine forme de sensibilité, d’empathie et d’attention qui se retranscrit dans ses clichés. Scènes du quotidien, bâtiments en construction, sculptures... L’artiste scrute chaque élément du décor et se les approprie. Les immeubles en chantier, quant à eux, lui donnent la possibilité « de réduire le chaos autant que possible, de le mettre en ordre et de créer une photographie qui donne une impression de minimalisme, sans paraître trop propre et polie – ce qui pour [lui] est synonyme d’inanimé ou de stérile. » Il admet d’ailleurs lui-même que son travail repose sur la banalité, la recherche du beau dans le commun et le connu, et considère que « rien n’est original, vraiment ».
© Alexandre Kurek